L’OTAN est depuis longtemps et activement en quête de moyens de s’adapter aux nouvelles réalités
Les manœuvres d’Etat-major de l’OTAN Trident Juncture en Estonie ont atteint leur apogée au milieu de la semaine.
L’alliance imite entre le 9 et 17 novembre la défense de la petite Estonie contre l’intervention d’un « grand Etat hostile ». Ce sont des manœuvres franchement antirusses et provocatrices par qu’il n’existe pas d’autre « grand Etat » sauf la Russie à proximité de l’Estonie, a déclaré le chef du Département principal de la coopération militaire internationale du ministère russe de la défense Serguei Kochelev. Plus de 1500 militaires participent aux manœuvres. Tous les principaux Etats-majors de l’alliance : de Bruxelles à Stavanger norvégien et Naples y prennent part. La géographie des manœuvres antirusses de l’OTAN est sans précédent et ce n’est que le début.
La tendance non dissimulée et insolente à la confrontation avec une puissance nucléaire est une folie, dit l’écrivain, politologue et animateur américain en vue Stephen Lendman.
« Les Etats-Unis attribuent actuellement l’importance clé à la Chine et à la Russie. La Chine est essentiellement un problème économique et la Russie – militaire. Seuls ses armes nucléaires et vecteurs peuvent rivaliser avec les armes américaines. Imaginez-vous une confrontation entre ces deux puissances qui entraînerait une guerre ? On a l’impression que des personnes pas tout à fait normales fassent la politique à Washington. Les néoconservateurs ont contaminé l’administration Obama et le Congrès par leurs idées. Ce sont eux qui déterminent la politique étrangère. »
Tous ces préparatifs n’ont aucun rapport à une menace émanant de Russie parce qu’il n’existe pas de menace à l’Europe de la part de Moscou, dit le député de la Douma d’Etat russe Dmitri Viatkine. Les Etats-Unis s’accrochent obstinément à l’ordre mondial qu’ils ont réussi à imposer après la désintégration de l’URSS.
« Au lieu de repousser la menace, la politique poursuivie par les Etats-Unis et leurs alliés en Europe vise à faire semblant qu’elle existe. L’aménagement de nouvelles bases de l’OTAN, le renforcement de l’infrastructure militaire de l’alliance, les manœuvres plus fréquentes en Europe ont pour but de contraindre les pays européens aux dépenses supplémentaires et de semer la panique parmi les alliés européens. »
L’OTAN est depuis longtemps et activement en quête de moyens de s’adapter aux nouvelles réalités. Or, de l’aveu des chefs de l’alliance, après l’achèvement de la « guerre froide », la désintégration de l’URSS, l’apparition d’une nouvelle Russie il est très difficile d’expliquer à la « génération de moins de trente ans » qui ne sait pas ce que c’est que la « guerre froide » pourquoi on ne saurait pas se passer aujourd’hui de l’OTAN.