"Le virage de la Russie vers l’Est est une décision stratégique très juste qui répond aux intérêts nationaux de la Fédération de Russie".
Alors que ses relations avec l'Occident se refroidissent, la Russie enregistre des succès à l'Est de ses frontières. Ce retournement répond parfaitement à ses intérêts nationaux, estime l'expert Vladimir Kolotov.
"Le virage de la Russie vers l'Est est une décision stratégique très juste qui répond aux intérêts nationaux de la Fédération de Russie. Les pays de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) représentent pratiquement la moitié du PIB mondial. Aujourd'hui c'est une région de stabilité et de croissance dynamique. Pour limiter les capacités de chantage des Occidentaux, nous devons diversifier nos ressources intérieures et extérieures. A ce titre, l'Asie-Pacifique est une parfaite opportunité", a déclaré à RIA Novosti Vladimir Kolotov, doyen de la chaire d'histoire des pays d'Extrême-Orient à l'Université d’État de Saint-Pétersbourg.
Selon lui, les domaines de coopération avec les pays de l'Asie-Pacifique sont nombreux. "Nous pouvons leur emprunter des technologies, en acheter, coopérer. C'est l'un des principaux marchés d'écoulement pour nos armements - également un produit de hautes technologies. Et nous devons développer tout cela", estime Vladimir Kolotov.
Pour l'expert, cela ne doit pas se faire au détriment des relations avec l'Occident "mais les pays occidentaux ont eux-mêmes fait leur choix".
"L'Occident se tire lui-même une balle dans le pied pour satisfaire les États-Unis. C'est son droit. Et la Russie a le droit de défendre ses intérêts en diversifiant les marchés des capitaux, des services, des marchandises ainsi que des technologies", déclare Vladimir Kolotov.
La Coopération économique Asie-Pacifique a parfaitement fait ses preuves en tant que tribune pour rechercher des partenaires économiques. Et cela ne concerne pas uniquement les liens bilatéraux. Aujourd'hui, on parle activement de la mise en place d'une zone de libre-échange dans cette région. Au sommet de l'APEC à Pékin, les dirigeants ont convenu de stimuler le développement de l'entreprise et ont affirmé vouloir renoncer au protectionnisme.