Curieusement, c’est l’ASL qui est endeuillé par la mort de Massalmeh.

Un des grands dirigeants du djihadisme mondial et pilier d’Al-Qaïda Ahmad Kassab al-Massalmeh a été tué mardi dernier en Syrie.

Selon l’Observatoire Syrien des Droits de l’homme (instance médiatique de l’opposition pro occidentale et dont le siège se trouve à Londres) le religieux juge Masslameh a été abattu de plusieurs balles par des inconnus à proximité de la région Bir-Chiyyah dans la province de Deraa. Un de ses gardes du corps a également péri et un autre a été blessé dans l’attentat.

Dans les années 70, Massalmeh était membre du bras armée du mouvement des Frères Musulmans syrien, « al-Taliaa al-Moukatila » (l’avant-garde combattante), assure l’OSDH.

Il a quitté la Syrie au début des années 80 après l’éradication de son mouvement par le père du président syrien actuel, Hafez al-Assad.

Selon le site d’information syrien Shaam.org, il s’est rendu en Jordanie, puis en Irak où il a poursuit ses études universitaires en génie civile, avant de se rendre Afghanistan.

C’est là-bas qu’il a connu le fondateur d’Al-Qaïda Oussama Ben Laden, son successeur Ayman al-Zawahiri et a été un proche de son théoricien le religieux palestinien cheikh Abdallah Azzam.

Après avoir longtemps travaillé dans les Emirats, il est rentré en Syrie en passant par la Turquie en 2013, après  l’éclatement de la crise syrienne. Selon al-Hadath News, il est derrière la formation du front al-Nosra, la branche armée d’Al-Qaïda en Syrie. 

Force est de constater que les sites de l’opposition syrienne omettent de signaler sa promiscuité d’Al-Qaïda et se contentent d’indiquer qu’il a été un juge religieux indépendant qui n’appartient à aucune faction. Sachant que sa région natale, Deraa, est cous le contrôle du front al-Nosra, sa désignation comme religieux juge ne peut se faire sans son aval.

Curieusement, c’est la milice de l’Armée syrienne libre (ASL), Commandement de la Légion du 18-Mars qui est endeuillée et qui a annoncé la mort de Massalameh comme s’il était l’un de ses dirigeants.

 

Un autre dirigeant syrien très proche d’Al-Qaïda, Abou Khaled al-Souri a été tué le mois de février dernier.

Il a été derrière la formation de la coalition du Front Islamique, coalition de milices dirigée actuellement par le chef de l’Armée islamique, Zahrane Allouche.

 

 

 

Des photos postées sur un compte Facebook dédié à sa mémoire montrent Souri en compagnie de Ben Laden et de Zawahiri. Il a péri dans un attentat suicide contre son siège dans la ville d’Alep.

 

 

Son assassinat avait été attribué à la rivale du Nosra, Daesh (Etat Islamique) qui a nié toute implication.

 

 

 

Abou Omar le tchéchène tué ??

Il a été question aussi ce jeudi de la mort du célèbre chef de milice tchétchène qui combat en Syrie dans les rangs de Daesh Abou Omar al-Chichani.

C’est le président tchétchène en personne, Ramazane Kadirov qui a annoncé sa mort sur son compte Instgram : «  l’ennemi de l’Islam Tarkhan Batirachveli qui se fait appeler Abou Omar al-Chichani a été tué », a-t-il écrit. Et d’ajouter : «  c’est le sort de tous ceux qui s’imaginent  pouvoir menacer la Russie et le peuple tchétchène ... c’est le sort de quiconque voudrait faire couler le sang des Musulmans... Allahou Akbar ».

De père géorgien et de mère tchétchène, il s’était enrôlé dans l’armée géorgienne qui était entrainée par les Américains et a même travaille pour le compte  les unités d’élites des services de renseignements géorgiens, les Spetsnaz, avant de les quitter après avoir contracté la tuberculose.

Il a rejoint par la suite les rangs des milices islamistes séparatistes tchétchènes qui combattaient sous le commandement de son frère, Tamaz.
Voir article (Le «barbe rousse terrible» de Daesh a été entrainé par les Etats-Unis)

Kadirov n’indique pas où Abou Omar a été tué, ni comment. D’autant que ce n’est pas la première fois que sa mort est annoncée.

La dernière date du mois de mai dernier, lorsque des medias ont propagé que le front al-Nosra l’a liquidé parce qu’il a choisi de rejoindre Daesh.