La violence qui ne cesse de secouer Jérusalem pourrait très bien donner naissance à une troisième Intifada?
Ce n’est pas la troisième Intifada. Enfin, probablement pas. Mais la violence qui ne cesse de secouer Jérusalem pourrait très bien donner naissance à un mouvement de protestation populaire de plus grande ampleur dans les territoires palestiniens.
Soulèvement qui risque fort de menacer le statu quo régional, poussant le secrétaire d'Etat américain John Kerry à se rendre dans la région où il est arrivé en Jordanie pour tenter de contenir la tension entre l’entité sioniste et l'Autorité palestinienne. Une visite qui traduit la gravité de la situation sachant que Kerry compte rester deux jours à Amman.
Parallèlement, le quotidien asSafir a rapporté du site d’informations israélien Walla que des réunions ont eu lieu entre des responsables sécuritaires israéliens et palestiniens pour empêcher l'escalade et calmer les esprits.
Pour sa part, le Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, a vilipendé l’entité sioniste déclarant que «rien ne s’opposera à la Turquie pour protéger alQods et la mosquée Al-Aqsa.»
Davutoglu a mis en garde « Israël contre de nouvelles agressions contre les lieux saints : « j'appelle de nouveau Israël et ses dirigeants brutaux: cessez vos agressions sur Jérusalem et Al-Aqsa. Même si le monde reste resté muet, le gouvernement turc ne restera pas muet. Car la voix qui résonnera le plus face aux soldats israéliens qui profanent la mosquée Al-Aqsa est notre voix ».
Par ailleurs, le président palestinien Mahmoud Abbas a condamné avec véhémence les agissements de l’entité sioniste indiquant que « leurs comportements entrainent la région dans une guerre religieuse ». Il a demandé au gouvernement israélien de mettre un terme à ces provocations soulignant que « Jérusalem restera la capitale éternelle de la Palestine ».
Propos qui provoquèrent le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui n'a ménagé aucun effort à critiquer Abbas le « qualifiant d’irresponsable et d’enseigner son peuple à tuer au lieu de faire la paix ».
Netanyahu a d’ailleurs haussé le ton en affirmant qu’ « Israël n'a pas l'intention de changer totalement la situation actuelle à Jérusalem et que tout ce qui se dit à ce propos n’est que mensonge et calamité».
Netanyahu a ordonné des mesures de sécurité plus strictes en Cisjordanie occupée et à renforcer les forces en présence.
Toujours selon le site Walla, « les responsables militaires israéliens ont rencontré des responsables sécuritaires palestiniens et leur ont exprimé leur désir d’éviter toute forme d'escalade d'Israël et leur intention de prendre des mesures pour calmer les tensions ».
Lors de la réunion, « les dirigeants palestiniens ont également souligné leur désir de calmer la situation, toutefois elles ont prévenu contre toute escalade répressive de la part d’Israël, en particulier à Jérusalem, car cela rend impossible de contrôler la situation ».
Les dirigeants israéliens ont également transmis un message politique faisant valoir que « le gouvernement Netanyahu n'a pas l'intention de changer le statu quo sur le Mont du Temple ».