Cet alignement permanent du gouvernement socialiste sur les positions américaines et allemandes abaisse considérablement la France".
La France se décrédibilise sur la scène internationale en raison de sa position irresponsable à l'égard de la livraison des navires Mistral commandés par la Russie, a déclaré vendredi Nicolas Dupont-Aignan, président du mouvement Debout la France et parlementaire.
"Cet acte irresponsable décrédibilise fortement notre pays sur la scène mondiale. Que vaudra à l'avenir l'engagement de la France puisqu'il suffit désormais d'un claquement de doigt des Etats-Unis, de l'Allemagne, et de la Pologne pour que le gouvernement remette en cause sa parole?
Cet alignement permanent du gouvernement socialiste sur les positions américaines et allemandes abaisse considérablement la France", a indiqué M.Dupont-Aignan dans un communiqué mis en ligne sur son site officiel.
Le parlementaire a appelé le président français François Hollande à revenir sur sa position de conditionner la livraison des navires Mistral au règlement politique de la crise en Ukraine.
"C'est autant la valeur de nos équipements militaires, que l'affirmation d'une politique étrangère indépendante - concourant à l'émergence d'un monde multipolaire, qui sont en jeu. Par ailleurs, ce contrat d'1,2 milliard d'euros est vital pour la France dans ce contexte général de crise économique", a ajouté le député.
Le groupe français de construction navale DCNS et l'Agence russe d'exportation d'armements (Rosoboronexport) ont signé en 2011 un contrat de 1,2 milliard d'euros prévoyant la construction de deux bâtiments de projection et de commandement (BPC) de classe Mistral pour la Marine russe.
Le premier navire, le Vladivostok, doit être remis à la Russie en novembre 2014 et le second navire, le Sébastopol, en 2015. Début septembre, l'Elysée a annoncé que les conditions pour la remise du BPC à Moscou n'étaient pas réunies.
Un responsable haut placé russe a déclaré vendredi que Moscou attendrait attendre jusqu'à la fin du mois de novembre avant de formuler d'importantes réclamations financières si la France ne livrait pas le premier BPC.