Cet ancien professeur de sociologie a toujours nié être impliqué dans la préparation ou l’exécution de cet attentat.
Hassan Diab, s'est posé samedi à l'aéroport de Roissy après avoir été remis la veille aux autorités françaises à Montréal, a-t-on appris de source aéroportuaire. Il est accusé par la France d’être derrière l'attentat de la rue Copernic, à Paris en 1980.
Pris en charge par les policiers, cet homme 60 ans qui a la double nationalité libanaise et canadienne, devait être immédiatement transporté au palais de justice de Paris pour y être présenté à un juge antiterroriste afin que lui soient notifiées les charges pesant contre lui.
Le mandat d'arrêt international rédigé par le juge antiterroriste Marc Trévidic vise les chefs "d'assassinats, de tentatives d'assassinats et de destruction de biens (...) par l'effet d'une substance explosive ou incendiaire commise en bande organisée".
Hassan Diab est accusé par la justice française d'avoir acheté une moto et déposé des explosifs dans les sacoches avant de l'abandonner aux abords de la synagogue de la rue Copernic, à Paris, le 3 octobre 1980 en début de soirée.
Cet attentat avait fait quatre morts et une quarantaine de blessés.
La Cour suprême du Canada avait refusé jeudi de se saisir du dossier d'extradition d'Hassan Diab, ouvrant automatiquement la voie à son transfèrement réclamé depuis six ans par la France.
Arrêté le 13 novembre 2008 au Canada à la demande de la justice française, cet ancien professeur de sociologie et père d'une petite fille --qui fête son deuxième anniversaire samedi--a toujours nié être impliqué dans la préparation ou l'exécution de cet attentat.
« C'est un jour très triste pour moi, ma famille, mes défenseurs, et pour l'état dans lequel se trouvent les lois canadiennes en matière d'extradition », a réagi Hassan Diab, peu après la décision de la Cour suprême canadienne, dans une lettre lue par son avocat. « Je vis dans un cauchemar kafkaïen depuis plus de six ans, luttant contre de fausses allégations contre moi, endurant la détention, des conditions sévères de remise en liberté, la perte de mon emploi et un immense stress pour ma famille. Je n'abandonnerai jamais et je garderai l'espoir de revenir à ma maison au Canada et d'être réuni avec ma femme et mes enfants », ajoutait-il dans un communiqué.