Il est rendu responsable de la mort de trois opposants en prison.
L'ancien procureur général de Téhéran, Saïd Mortazavi, a été suspendu de la magistrature à vie pour sa responsabilité dans la mort en prison de trois opposants en 2009, ont rapporté dimanche les médias iraniens.
Dans un arrêt prononcé samedi, la cour suprême iranienne a confirmé un premier jugement datant de 2013 qui l'avait suspendu à vie de toute activité au sein de l'Autorité judiciaire et suspendu pendant cinq ans d'activité dans l'administration, a indiqué le quotidien gouvernemental Iran.
Selon le quotidien réformateur Ebtekar, son avocat a indiqué ne pas avoir été informé de cette décision.
M. Mortazavi avait annoncé jeudi dans un entretien à l'agence d'informations Tasnim qu'il contesterait la future décision de la Cour suprême.
M. Mortazavi avait quitté son poste en 2010 après avoir été tenu responsable par une enquête parlementaire de l'envoi de manifestants à la prison de Kahrizak, au sud de Téhéran, où au moins trois détenus sont morts des suites de mauvais traitements pendant la contestation de la réélection de M. Ahmadinejad l'année précédente.
Le centre a été fermé sur décision du guide suprême iranien, le grand ayatollah l'imam Ali Khamenei, après la révélation de l'affaire.
M. Mortazavi était devenu responsable du bureau de lutte contre la contrebande au sein de la présidence de la République, puis responsable de l'Organisme de la sécurité sociale.
M. Mortazavi, personnalité redoutée et détestée par l'opposition réformatrice, s'est illustré à son poste de juge puis de procureur général de Téhéran en faisant emprisonner de nombreux opposants et fermer des dizaines de journaux réformateurs. Son nom est également apparu dans l'affaire de la mort en prison de la photojournaliste irano-canadienne Zahra Kazemi en 2003.
Il est également la cible de sanctions américaines pour des "violations continues et sévères des droits de l'Homme" au cours des sept années passées comme procureur.
Avec AFP