25-11-2024 09:54 AM Jerusalem Timing

Des propositions américaines pour partager la Syrie!

Des propositions américaines pour partager la Syrie!

"L’entrainement de l’opposition n’est pas un projet suffisant pour changer l’équation sur le terrain, en l’absence d’une véritable intention US de s’impliquer directement".

La guerre des trois ans en Syrie, l’échec des pourparlers de Genève et la montée du groupe terroriste Daesh (EI) suscitent une grande polémique dans la capitale américaine sur la politique à adopter envers la Syrie.

Des questions se posent sur les frontières, la coexistence et les solutions à long terme et des appels sont lancés à huis-clos et même publiquement pour diviser et redessiner les frontières de la Syrie et de l’Irak.

Joshua Landis, l’un des experts américains est apparu sur la chaine de télévision CNN dimanche dernier pour dévoiler un projet global pour partager la Syrie en trois Etats, dont l’un sera une région autonome pour les kurdes au nord.

Un conférencier Maître à l'Université d’"Oklahoma", et l’un des grands connaisseurs du dossier syrien, Landis explique l’objectif de son plan est de faire cesser le cycle de la violence en Syrie, tout en prenant en compte les nouvelles réalités confessionnelles  sur le terrain et l’indécision US d’entamer une action militaire dans ce pays, alors que les différends régionaux persistent.

Selon cet expert, le centre et le nord de la Syrie seront pour les sunnites mais suite à une intervention internationale dirigée par la Turquie  pour désarmer les milices et les groupes extrémistes, et construire des régions capables de se gouverner.

Au Sud et au littoral, ces régions resteront sous le contrôle des autorités syriennes, sont le littoral alaouite et la région frontalière avec le Liban. Quant à l’extrême Nord, une région autonome pour les Kurdes.

Le partage de ce pays est pour ledit expert américain un résultat normal d’une guerre ayant déchiré l’intérieur syrien, expliquant qu’il est impossible que « le régime s’assoit avec des groupes militaires comme le front al-nosra et le front islamique ».

Pour lui, l’entrainement de l’opposition n’est pas un projet suffisant pour changer l’équation sur le terrain, en l’absence d’une véritable intention US de s’impliquer directement. 

Et de signaler toutefois que les Etats-Unis et la Turquie ne seront pas engagés dans le projet de partage de la Syrie. Pour la Turquie, la priorité est de renverser Assad, au moment où le président Obama ne considère pas la Syrie comme une priorité.

Tous ces facteurs exposeront la Syrie à des frappes aériennes contre Daesh (EI) pour plusieurs années et à la montée en puissance des milices au détriment de l’Etat central, conclut Joshua Landis.


Source: al-hadathnews, CNN