Le gouvernement égyptien est accusé de ne pas avoir tenu sa parole sur l’ouverture inconditionnelle du passage de Rafah.
La fondation des droits de l’homme palestinienne Dhamir (Conscience) a mis à nu les assertions égyptiennes sur un allègement du blocus et l’ouverture du passage de Rafah, affirmant que les facilités qu’il a annoncées ne sont que des illusions et une propagande qui ne répond pas aux besoins des habitants de la bande de Gaza.
« La décision de ne permettre qu’à 300 passagers de quitter le secteur chaque jour est insuffisante. Elle entrave la vie de la population et leur besoin de voyager pour un traitement médical, pour poursuivre des études ou chercher un travail, voire visiter un parent », a indiqué le directeur de cette Fondation pour les droits de l'homme, Khalil Abou Shamala, lors d’un point de presse samedi dernier.
Et d’ajouter que « la situation des voyageurs du passage de Rafah sont une forme de mépris de la dignité humaine qui est contraire aux principes de respect des droits de l'homme les plus élémentaires ».
S’interrogeant comment la Jordanie peut ouvrir ses frontières pour des milliers de Palestiniens chaque jour venant ou se rendant vers la Cisjordanie, tandis que l'Egypte ne le permet qu'à 300 personnes seulement, Shamla en a déduit que cela « signifie en pratique, que tout citoyen de la Bande de Gaza qui veut voyager effectuera son quota de déplacement une fois tous les 15 ans».
Selon lui, le gouvernement égyptien n’a fait que « chanter devant les médias et leurs caméras » ces soi-disant facilités « comme s’il s’agit d'un don pour les Gazaouis après la révolution égyptienne ».
En appelant le gouvernement égyptien à cesser de considérer la Bande de Gaza comme un cas de sécurité, il a mis en garde contre un effondrement du niveau de vie des gens qui pourrait susciter des attitudes négatives.
« Un sentiment général règne dans la Bande de Gaza vu qu'il n'y a eu aucun changement envers les Gazaouis. Que ce soit avant ou après la révolution égyptienne, Gaza reste assiégée, souffrant de l'injustice et l'oppression de tous les côtés », a-t-il ajouté, mettant en garde contre l'augmentation de la colère et la frustration dans la Bande de Gaza.
( Le Centre palestinien d'information)