Les druzes sont accusés d’aider Israël à réprimer les sunnites et les chrétiens.
La localité arabe d’Abou Snan, dans le nord de la Palestine occupée a été le théâtre dimanche de violents heurts entre de jeunes musulmans sunnites et des chrétiens d’un côté et de jeunes druzes de l'autre.
Selon le journal français Le Devoir, ces heurts avaient éclaté dans la nuit de vendredi à samedi et fait 40 blessés, dont un dans un état critique.
Selon des témoins, ils sont nés d’échanges d’accusations après la mort d’un jeune palestinien abattu il y a une semaine par la police.
La minorité druze, branche hétérodoxe de l’islam, est l’une des rares communautés qui sert dans l’armée israélienne et la police compte de nombreux druzes dans ses rangs.
Des tensions éclatent régulièrement avec d’autres Palestiniens ( Arabes-israéliens selon la terminologie israélienne) qui se disent considérés comme des « citoyens de seconde zone» et accusent les druzes — 7.000 des 11.000 Arabes employés dans les forces de l’ordre israéliennes — d’aider Israël à les réprimer.
Toujours selon le Devoir, les nouvelles tensions sont nées dans un lycée où de jeunes musulmans et chrétiens se sont présentés arborant le keffieh palestinien en signe de solidarité avec la jeune victime de la police. Ils ont ensuite dénoncé l’enrôlement des druzes dans les forces de l’ordre israéliennes, a rapporté Hussein Souweiti, un habitant de la localité où vivent 7.000 musulmans, 4.500 druzes et 2.500 chrétiens.
Les adolescents ont ensuite échangé des invectives sur les réseaux sociaux avant d’en venir aux mains, puis aux couteaux et aux grenades, et ces heurts ont fait 40 blessés, selon des sources médicales. Un blessé, musulman, est actuellement hospitalisé dans un état critique, ont précisé ces sources.