24-11-2024 06:58 PM Jerusalem Timing

Opération à Jérusalem occupé: 4 colons, dont un rabbin tués (nouveau bilan)

Opération à Jérusalem occupé:  4 colons, dont un rabbin tués (nouveau bilan)

Les factions de la résistance palestinienne saluent l’opération. Netanyahu menace d’une riposte avec une poigne de fer. Bahreïn dénonce un "crime".

Une nouvelle opération a visé mardi matin des colons sionistes à Jérusalem AlQuds occupé.

Selon les médias israéliens, deux Palestiniens ( et non trois)  ont attaqué des religieux colons dans une synagogue dans le quartier Har Nof à l'ouest d'AlQuds.

 

Au moins 4 colons, dont le rabbin de la synagogue Moshe Tversky ont été abattus et 9 autres ont été blessés, dont 4 grièvement atteints, selon un bilan provisoire cité par les médias israéliens. 2 policiers figurent parmi les blessés.

La police et des colons armés ont ouvert le feu sur les deux assaillants qui sont tombés en martyre.

Dans un premier temps des médias ont signalé qu'un troisième était toujours retranché dans la synagogue, selon la correspondante d’AlMayadeen. Mais l'information a été  démentie par la police d'occupation.

La dixième chaine de télévision israélienne a rapporté que les assaillants étaient munis de pistolets, de haches, et de couteaux.

 

Les auteurs de l'attaque originaires d'AlQuds

Une porte-parole de la police d’occupation a indiqué que les auteurs de l'attaque sont originaires du Mont ou Jabal AlMoukabber, qui qui surplombe la mosquée d’AlAqsa, à l’est d’AlQuds.

Il s'agit des deux cousins Ghassan et Oudai Abou Jamal, du Front populaire de la Libération de la Palestine, selon la 1ère chaine de télévision israélienne.

 

Les corps des martyrs interdits d’être enterrés à AlQuds               

Aussitôt après l’attaque, les forces d’occupation se sont massivement déployés dans la ville sainte d’AlQuds.

Les forces d’occupation ont arrêté 9 Palestiniens dans le quartier de Jabal AlMoukabber, d'où sont originaires les deux martyrs.

La police d’occupation a bloqué l'entrée principale de Jabal Moukabber.

"Des mesures de sécurité seront prises en conséquence", a annoncé Yitzhak Aharonovich, ministre de la Sécurité intérieure, ajoutant que les familles des martyrs  ne seront désormais pas autorisées à enterrer les corps à Jérusalem AlQuds.

"Israël" va faciliter le port d'armes pour l'autodéfense

Le ministre israélien de la Sécurité intérieure a également annoncé qu’il va lever certaines restrictions sur le port d'armes.

"Je vais lever dans les prochaines heures certaines restrictions sur le port d'arme", a-t-il dit.

Selon lui, cette mesure va concerner les Israéliens détenteurs d'un permis de port d'arme comme les officiers de l'armée, en dehors de leur service, ou les "gardiens d'école ou de jardins d'enfant" qui pourront ramener leurs armes à la maison.

Le ministre a également annoncé un "renforcement des contrôles des entrées et sorties pour isoler" certains quartiers de l’Est de Jérusalem occupée.

"Nous allons aussi détruire les maisons des terroristes", a promis le ministre, une mesure controversée et suspendue il y a près de 10 ans par l'armée d’occupation qui l'avait alors jugée "contre-productive". "Et je vais demander le feu vert du conseiller juridique du gouvernement pour procéder à des détentions administratives".

Ces sanctions permettent de détenir un suspect sans jugement pendant des périodes pouvant aller jusqu'à six mois renouvelables indéfiniment.

La résistance salue l'opération

En réaction, les factions de la résistance palestinienne dont le Jihad islamique et le Hamas ont salué l'opération d'AlQuds, comme "riposte naturelle aux crimes de l’occupation, notamment le meurtre du martyr Youssef Ramouni".

Cette opération intervient au lendemain de la pendaison par des colons d’un chauffeur de bus palestinien à l’ouest de Jérusalem occupé.

Le porte-parole du Hamas, Sami Abou Zouhri, a indiqué que cette attaque était également "une réponse à la série de crimes de l'occupant israélien à la mosquée d'Al-Aqsa". Le Hamas a également appelé les Palestiniens dans les territoires occupés en 1948 à poursuivre les opérations contre l’occupant.

Les tensions se sont multipliées ces dernières semaines autour de la mosquée d’AlAqsa, les Palestiniens dénoncent comme des provocations les nombreuses visites des colons extrémistes sur ce lieu saint. Alors que se multiplient les appels de colons et de religieux israéliens pour s'emparer de ce troisième lieu saint pour les Musulmans, au prétexte qu'il renfermait le temple de Salomon.

Riposte avec une poigne de fer

S’agissant de la réaction israélienne, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a prévenu qu' « Israël » allait réagir "avec une poigne de fer à ce meurtre de juifs".

Selon lui, cet attentat "est le résultat direct des incitations à la violence menées par le Hamas et Abou Mazen (Mahmoud Abbas)", le président palestinien.

Le ministre de l'Economie Naftali Bennett, chef du Foyer juif, un parti ultra-extrémiste a dénoncé la responsabilité du président palestinien.

"Mahmoud Abbas par ces incitations à la violence a déclaré la guerre à Israël, et nous devons réagir en conséquence", a-t-il affirmé à la radio militaire.

Le ministre de la Sécurité intérieure Yitzhak Aharonovitch s'en est également pris aux dirigeants palestiniens sur les lieux de l'attentat, leur imputant une vague de "terrorisme populaire".

Abbas condamne l'attentat  

Pour sa part, le président palestinien Mahmoud Abbas a condamné mardi l’opération, tout en condamnant dans le même temps "le meurtre de civils de quelque bord qu'ils soient".

Abbas a également appelé à "mettre fin aux agressions israéliennes contre Al-Aqsa, aux provocations des colons et à l'incitation à la violence de certains ministres israéliens".

Il a répété que "l'occupation est la cause des tensions", alors qu'il doit prochainement demander au Conseil de sécurité de l'ONU un calendrier pour la fin de l'occupation des Territoires palestiniens.

Le chef de la diplomatie américaine, John Kerry, en visite à Londres, a dénoncé comme un acte de "pure terreur" l'attaque contre les colons. Il a appelé Abbas à condamner l'opération.

Bahreïn dénonce un « crime »

Le chef de la diplomatie bahreïnie, Khaled ben Ahmad a dénoncé « les meurtre des innocents dans la synagogue ».

Et d’ajouter : « le peuple palestinien paiera le prix de crime », évoquant les punitions collectives de la part d’ « Israël ».