"Je ne permettrai pas la politisation des Forces de Sécurité Intérieure, pour éviter leur corruption et je défendrai ces Forces, qu’elles aient raison ou pas ajoutant : "je règlerai mes comptes avec les FSI loin des médias".
La nouvelle majorité a condamné les incidents qui ont éclaté à Tripoli la semaine passée, soulignant que l’armée libanaise est une ligne rouge à ne pas violer !
A ce titre, le ministre de la Justice Chakib Cortbawi a affirmé au micro de la radio laVoix du Liban que la sécurité au Liban est intouchable et que l'atteinte à cette sécurité est une atteinte à la vie de chaque Libanais.
"Nous adopterons le slogan :pas d'armes libanaises orientées contre les Libanais" a-t-il ajouté.
Le ministre a par ailleurs souligné que la violation de la sécurité sera affrontée par l'armée, les forces de sécurité et la Justice.
Cortbawi a trouvé que l’amalgame entre les armes de la Résistance et celles qui sont dirigées contre les citoyens relève du politique car les armes de la Résistance ont été approuvées par les gouvernements passés.
"Pourquoi demande-t-on à ce gouvernement de faire ce que les autres gouvernements n'ont pas fait?" a-t-il dit.
De son côté, le ministre des Affaires étrangères, Adnan Mansour, a affirmé que " le nouveau gouvernement fera face au danger israélien " et que " la situation nécessite une unité entre les citoyens ".
Mansour a expliqué que " la situation est fragile, toutefois le gouvernement restera unifié et surmontera les obstacles qui pointeront à l'horizon sans compter les dangers internes et externes qui menacent le Liban ".
Le ministre de l'Intérieur, Marwan Charbel, a assuré que l'armée libanaise et les FSI se sont déployées à Tripoli, mettant terme aux confrontations et réinstaurant le calme.
Et de souligner : "Je ne permettrai pas la politisation des Forces de Sécurité Intérieure, pour éviter leur corruption et je défendrai ces Forces, qu'elles aient raison ou pas; ajoutant : "je règlerai mes comptes avec les FSI loin des médias".
"Beaucoup réclament que Tripoli soit dépourvue d'armes, et nous répondrons aux appels des citoyens de cette ville, quelques soient leurs confessions et leurs appartenances", a-t-il conclu.
Quand au ministre de la Défense, Fayez Ghosn, il a assuré que "l'armée est une ligne rouge et aucune indulgence ne sera montrée à l'égard des éléments perturbateurs".
"Les personnes derrière les affrontements de Tripoli seront sanctionnées et payeront le prix cher car la sécurité du citoyen prime avant tout", a-t-il renchéri.
Pour sa part, le député du Hezbollah Ali Fayyad, a affirmé lors d'une réunion avec les chefs des districts municipaux de Tyr, de Jbeil et de Marjayoun, que le discours du 14 Mars est hystérique , vide de toute consistance politique, voire il est incapable de convaincre l'opinion publique : il reflète leur état qui risque de se détériorer jour après jour».
Le député Marwan Farès a estimé dans un communiqué publié au Parlement, que "les incidents de la semaine passée à Tripoli visent à porter atteinte au gouvernement du président Najib Mikati car le bloc du Futur et les forces du 14 Mars se sont habitués à rester au pouvoir durant ces 20 dernières années".
Il a indiqué que "tous les Libanais soutiennent le désarmement des parties sectaires mais qu'ils sont avec les armes de la Résistance qui a libéré le Liban et a rendu aux Arabes leur honneur violé par l'ennemi israélien".
Fares a affirmé que "l'objectif des déclarations du président Fouad Siniora et de son parti est de mettre la main sur les vols de ses gouvernements et de ceux de son parti".
"La formation du gouvernement du président Najib Mikati est une réponse réussie à la politique américaine et ses alliés au Liban, à commencer par la résolution 1559", a-t-il dit, signalant finalement que "le gouvernement actuel doit sauver le pays de la tutelle".
Le député Ibrahim Kanaan, membre du bloc Changement et Réforme, a assuré lors d'une entrevue accordée à la chaîne satellitaire libanaise LBC, que la stabilité du pays est primordiale.
"Nous voulons le partenariat au sein du système politique et la construction de l'Etat. Nous menons la bataille de la réforme dans le gouvernement et dans le Parlement", a-t-il indiqué.
Pour ce qui est des incidents deTripoli, le député a applaudi l'armée libanaise pour son rôle important qui a mis fin aux affrontements de vendredi qualifiant toute personne qui a tiré sur l'armée de collaborateur.
Enfin, le chef du parti Tawhid, Wi'am Wahhab, a rejeté le caractère vindicatif exprimé par la nouvelle opposition, soulignant "la nécessité de juger les auteurs des affrontements récents entre Jabal-Mohsen et Bab-El-Tebbaneh à Tripoli".
Wahhab a appelé le nouveau gouvernement à "donner le feu vert à l'armée pour instaurer la loi et l'ordre à Tripoli, et n'épargner aucune partie qui a participé aux affrontements".