"Comme d’habitude, les considérations de sécurité servent de feuilles de vigne au racisme".
Le maire d’Ashkélon, dans le sud des territoires occupés, a décidé de bannir provisoirement les ouvriers palestiniens des chantiers dans les écoles maternelles.
"Dans les écoles dans lesquelles des travailleurs arabes construisent actuellement des abris, les travaux seront suspendus", a indiqué mercredi soir le maire Itamar Shimoni sur sa page Facebook, en faisant référence aux abris protégeant les Israéliens contre les tirs de roquettes ou de mortiers.
"Bien que le déploiement de gardes de sécurité soit de la responsabilité du ministère de la Sécurité intérieure, j'ai décidé de placer à partir de demain (ce jeudi) matin des gardes armés près de toutes les écoles maternelles adjacentes à des chantiers sur lesquels travaillent des ouvriers arabes", a-t-il par ailleurs indiqué.
Des centaines de Palestiniens munis d'un permis de travail vont chaque jour travailler en « Israël », principalement sur les chantiers de construction.
Le déploiement des gardes de sécurité sera financé par un donateur privé, indique le maire de cette colonie israélienne de 110 000 habitants, située tout près de la bande de Gaza.
Les tensions entre Israéliens et Palestiniens ont redoublé avec les agressions israéliennes contre les fidèles Palestiniens dans la mosquée d’AlAqsa et à Jérusalem AlQuds occupée. Plusieurs opérations anti-israéliennes ont été menées depuis en riposte.
Le député palestinien à la Knesset Ahmed Tibi a dénoncé une "décision raciste" et une "infraction à la loi". "Comme d'habitude, les considérations de sécurité servent de feuilles de vigne au racisme", a-t-il ajouté.