Le Sunday Times a notamment rapporté, que l’Iran "pourrait posséder cinq fois plus de centrifugeuses de nouvelle génération qu’il n’avait annoncé"..
L'étape finale des négociations au format 5+1 (les membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu et l'Allemagne), qui a démarré mardi, bute sur un problème: le contrôle de la mise en application de l'accord écrit vendredi 21 novembre le quotidien Nezavissimaïa gazeta.
Les négociations entre l'Iran et les six médiateurs internationaux doivent permettre de mettre en place un contrôle sur le programme nucléaire iranien, afin d'empêcher la violation du régime de non-prolifération des armes nucléaires. Un accord dans ce sens assurerait la levée des sanctions contre l'Iran, y compris les plus sévères – adoptées par les États-Unis.
Les USA sont le principal opposant de Téhéran dans ces négociations. Cependant, le secrétaire d’État John Kerry n'était pas présent mardi à Vienne pour l'ouverture de l'étape finale des négociations entre l'Iran et les Six - il est arrivé à Vienne seulement en fin de journée.
Lundi 24 novembre est la date limite des négociations fixée par les participants. Mais on ignore toujours si ces délais seront respectés. Le problème le plus complexe porte sur les mesures de contrôle du programme nucléaire iranien.
De nouveaux problèmes sont survenus après les récentes annonces de spécialistes compétents. Le week-end dernier, l'hebdomadaire britannique Sunday Times a notamment rapporté, se référant à l'ex-directeur adjoint de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Olli Heinonen, que l'Iran "pourrait posséder cinq fois plus de centrifugeuses de nouvelle génération qu'il n'avait annoncé".
La revue allemande Algemeiner se réfère à ce même expert et souligne que la présence de centrifugeuses supplémentaires permettrait à l'Iran d'accélérer le travail sur l'arme nucléaire en cas de sa sortie de l'accord.
Selon les experts, ces affirmations sensationnelles devraient faire durcir les exigences d'inclure à l'accord un système de contrôle strict et contraindre l'Iran à éclaircir complètement la question de son programme nucléaire, notamment les anciennes recherches militaires qui n'ont toujours pas été dévoilées.
Suite à ces publications, les diplomates occidentaux sont d'avis que le cycle actuel des négociations ne sera pas le dernier. Selon l'agence de presse iranienne IRNA, les USA et l'Iran n'ont trouvé d'entente sur aucun des problèmes évoqués.
Les ministres des Affaires étrangères des pays participant aux négociations se réuniront à Vienne le 23 novembre. C'est visiblement à ce moment-là que sera entreprise la tentative de clore les questions en suspens - ou alors la date limite devra être reportée.