Un capitaine de police, Qoussay al-Doulaimi, a indiqué que "les tirs de mortier étaient continus depuis minuit".
Les terroristes du groupe Daesh (EI) ont lancé vendredi une nouvelle offensive pour prendre la totalité de la ville irakienne de Ramadi, à une centaine de km à l'ouest de Bagdad, selon des sources de sécurité.
Le groupe extrémiste contrôle certains quartiers de Ramadi et le
nouvel assaut vise à s'emparer du centre de la ville située dans la province à majorité sunnite d'Al-Anbar conquise en grande partie par Daesh.
Alors que le centre-ville était visé par des tirs de mortier des miliciens extrémistes, des affrontements ont éclaté tout autour de Ramadi, l'une des dernières zones urbaines encore partiellement sous le contrôle des autorités à Al-Anbar.
"L'EI a lancé une attaque surprise depuis quatre secteurs: le nord,
l'ouest, l'est et le sud", a expliqué un lieutenant de police à l'AFP, en
précisant que les miliciens avaient notamment fait exploser des voitures piégées, ciblant les forces de sécurité.
"Des combats sont en cours autour de la ville, une série d'attaques au
mortier a visé des secteurs à l'intérieur, notamment le bâtiment du conseil provincial et un poste de police", a-t-il ajouté.
Un capitaine de police, Qoussay al-Doulaimi, a pour sa part indiqué que "les tirs de mortier étaient continus depuis minuit".
Selon un membre du conseil provincial, Azzal al-Fahdawi, l'EI a pris le contrôle d'un quartier de l'est de Ramadi, Madiq, mais "la police, l'armée et les forces tribales (alliées) sont parvenues à stopper l'attaque" et encerclent les insurgés dans ce secteur.
"Les forces de sécurité ont besoin d'aide. Nous n'avons pas encore reçu de soutien de l'armée de l'air ou (des avions de) la coalition internationale" menée par les Etats-Unis, a-t-il déploré.
Le chef de la police dans le quartier de Madiq, le colonel Majed
al-Fahdawi, a été tué par un tireur embusqué pendant l'attaque, selon un officier et un chef tribal.
Les terroristes avaient lancé ces derniers mois des assauts pour tenter de prendre totalement Ramadi sans parvenir à s'emparer du centre-ville.
La quasi-totalité de la province d'Al-Anbar, qui jouxte l'Arabie saoudite,
la Syrie et la Jordanie, est désormais contrôlée par les miliciens de l'EI.
Une partie était tombée entre leurs mains dès janvier. Les combattants
extrémistes sunnites ont encore étendu leur influence à la faveur de leur offensive fulgurante lancée en juin, et d'une série d'attaques ces dernières semaines.
64 miliciens tués
Pendant ce temps, les forces de la mobilisation populaire et les forces de sécurité irakienne se sont confrontées avec des miliciens de Daesh dans les régions de Farhatiya et du cheikh Halloub au long de la route de Bagdad-Samarra.
Plus de 64 miliciens ont péri, selon des sources sécuritaires s'exprimant au site d'information Almanar.