01-05-2025 05:33 PM Jerusalem Timing

Exploitation de ressources pétrolières: Le Liban plus lent qu’une tortue!

Exploitation de ressources pétrolières: Le Liban plus lent qu’une tortue!

Alors que l’accord sur la démarcation des frontières maritimes entre Chypre et le Liban n’a pas encore été aprrouvé par le Liban, les Israéliens déploient tous leurs efforts pour exploiter au maximum les ressources pétrolières m

 

Les Libanais ont accueilli avec jubilation la nouvelle concernant la présence éventuelle d’un champ gazier sous-marin dans les eaux internationales de la Méditerranée, mais effectivement ce sont les Israéliens qui en profitent !

  

Depuis l’annonce de cette nouvelle, l’entité sioniste déploie tous ses efforts pour mettre la main sur les champs gaziers et pétroliers dans la zone économique commune entre Chypre et le Liban qui s’étend sur une superficie de 22000 km².

  

De son côté, Chypre est sur le point de finaliser toutes les mesures nécessaires, dont dernièrement la démarcation de ses frontières avec la Palestine occupée par « Israël », ce qui ouvrira de nouvelles horizons à cette ile méditerranéenne, et lui permettra d’octroyer des prérogatives à des sociétés internationales. 

  

Chypre a également insisté pour que le Parlement libanais adopte l’accord signé en 2007 sur la démarcation des frontières entre les deux pays, afin de préserver les droits du Liban. Mais, comme à l’accoutumée, les tractations entre le grand Sérail (le gouvernement) et la place de l’étoile (le Parlement) bloquent toute avancée sur ce dossier.

  

La présidence du Parlement a officiellement informé les responsables au ministère de l’énergie que le projet de l’accord libano-chypriote n’a pas été encore transféré du gouvernement au secrétariat générale du Parlement.

  

En effet, selon une source diplomatique éminente à Beyrouth, la problématique qui fait obstacle à cet accord est l’engagement fait par le Premier ministre libanais Saad Hariri à son homologue turc Recep Tayyip Erdogan de ne pas signer l’accord avec les Chypriotes,  pour ne pas attiser les tensions entre Chypre et la Turquie, qui entretiennent des relations historiquement tendues.

 

Pour le ministre de l’énergie Joubrane Bassil, « tout alibi politique visant à empêcher l’adoption de l’accord pour ne pas porter atteinte aux relations libano-turques est sans fondement parce que les frontières du Liban n’atteignent pas la partie Chypriote turque, donc, il n’y a aucun problème. Et comme le Liban reconnait la partie chypriote grecque et entretient des relations diplomatiques avec elle, il faut accélérer l’adoption de l’accord avec Chypre dès que ce dossier sera transféré du gouvernement au Parlement. Tout laxisme dans le traitement de cette affaire équivaut à un acte de trahison nationale, parce que dans ce cas le gouvernement sera accusé de négliger les droits et les ressources nationales ».  

 

Bassil a par ailleurs souligné la disposition de la Syrie de démarquer les frontières maritimes, à la base de plusieurs correspondances entre les ministères des Transports et des affaires étrangères pour accélérer cette affaire.

  

 De leur côté, les responsables chypriotes ont fait savoir au cours de leurs visites au Liban que les quotas du Liban en pétrole lui seront octroyées dès l’adoption de l’accord sur les frontières.

 

En décembre 2008, le ministère libanais de l’énergie a révélé que les Israéliens signent des accords avec la compagnie pétrolifère américaine « Nobel Energy » pour des travaux de forage dans le large de la Méditerranée, à la recherche d’éventuels gisement de pétrole et de gaz.

  
  Le Liban a reçu de cette compagnie un engagement de ne pas poursuivre ses travaux avant la démarcation des frontières maritimes, alors que la Turquie a fermement menacé l’entité sioniste qu’elle recourra à la force si « Israël » exploite les ressources des eaux internationales sans son approbation. Ankara avait appelé en 2003 et 2007 à partager équitablement la mer entre Chypre turque, le Liban et l’Egypte, ou bien elle ne reconnaitra aucune démarcation qui ne tient pas compte de ses droits maritimes, et elle se réservera le droit de défendre ses intérêts nationaux.  


Selon le droit international, les eaux territoriales ne font pas partie de la souveraineté d’un pays, donc, le problème majeur est un différend israélo-turc. Le Liban saura-t-il toutefois profiter de cette occasion avant que les quotas ne soient partagés entre les parties concernées ?