Outre Marivan, les experts de l’AIEA s’intéressent à la base militaire de Parchin.

L'Iran est prêt à laisser l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) accéder à la base de Marivan, un site suspecté d'avoir abrité des essais d'explosifs, a affirmé samedi un responsable du programme nucléaire iranien.

Cette annonce intervient alors que les discussions entre les grandes puissances et l'Iran à Vienne sont entrées dans leur dernière ligne droite, les deux parties cherchant à sceller un accord définitif sur le nucléaire iranien lundi au plus tard.

Téhéran est soupçonné, malgré ses démentis, de vouloir se
doter de la bombe atomique sous couvert de programme civil.

Le site de Marivan, proche de la frontière irakienne, était mentionné dans un rapport sévère sur la possible dimension militaire du programme nucléaire de Téhéran, publié en novembre 2011 par l'AIEA.

Le gendarme nucléaire de l'ONU y faisait état, sur la base de renseignements d'un Etat-membre non cité, d'informations indiquant "des expériences à grande échelle sur les explosifs brisants". Ses experts ne s'y sont encore jamais rendus.

"Nous sommes prêts à fournir un accès contrôlé au site de Marivan à l'AIEA", a affirmé Behrouz Kamalvandi, le porte-parole de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique, cité par l'agence officielle Irna.

Il a toutefois regretté que l'AIEA se base sur des informations "fausses" concernant Marivan.

Interrogée par l'AFP, la porte-parole l'AIEA Gill Tudor a déclaré que l'Agence allait "discuter de cette proposition avec l'Iran". Elle a souligné qu'une visite à Marivan n'était "pas aussi simple que ce que l'Iran a indiqué", sans donner de détail.

L'agence onusienne basée à Vienne et l'Iran sont engagés depuis novembre 2013 dans un dialogue qui doit permettre de vérifier la nature exclusivement pacifique du programme nucléaire iranien.

Outre Marivan, les experts de l'AIEA s'intéressent à la base militaire de Parchin, un site aussi soupçonné d'avoir abrité des essais tests susceptibles d'être appliqués au nucléaire. Les autorités iraniennes leur en ont refusé l'accès.