Plusieurs "cellules terroristes" ont été démantelées dans le royaume ces derniers mois.
Six personnes ont été arrêtées ce week-end au Maroc après la diffusion sur internet d'une vidéo annonçant la création, dans le nord-est du royaume, d'un groupe ayant "prêté allégeance" à Daech (EI), a annoncé dimanche le ministère de l'Intérieur.
Une vidéo avait été postée il y a une semaine sur YouTube dans laquelle trois Marocains cagoulés, arborant le drapeau de Daech, se présentaient comme des "soldats" de cette organisation takfiriste, selon des médias.
Tournée dans le royaume et intitulée "l'apparition des Jund Al-Khilafa au Maghreb Al-Aqsa", elle s'adressait aux habitants de la ville de Berkane (nord-est), proche de la frontière avec l'Algérie.
A la suite de cette diffusion, trois personnes ont été arrêtées samedi, puis trois autres dimanche, a annoncé le ministère de l'Intérieur dans un communiqué.
Les identités ne sont pas mentionnées, mais il est précisé que "le chef de cette cellule et deux de ses complices avaient purgé en 2008 des peines de prison dans le cadre de la loi contre le terrorisme pour leur implication dans des projets terroristes (...), en coordination avec Al-Qaïda au Maghreb islamique" (Aqmi).
Selon la même source, les opérations menées par la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) puis la police judiciaire ont notamment permis de saisir le "téléphone cellulaire utilisé pour filmer, le texte lu au cours de l'enregistrement et l'arme blanche que l'un d'eux brandissait tout au long de la vidéo dans laquelle ils prêtent allégeance à +Abou Bakr Al Baghdadi+ (le chef de Daech) et menacent de perpétrer des actes criminels".
Les autorités affirment encore que ces suspects avaient planifié "de gagner la Libye" puis "la région syro-irakienne" afin de "rejoindre les camps" de Daech et "bénéficier d'entraînements militaires", avant de revenir perpétrer des actions au Maroc.
Plusieurs "cellules terroristes" ont été démantelées dans le royaume ces derniers mois.
Rabat ne masque pas son inquiétude face à l'enrôlement de plus de 2.000 Marocains --en comptant les binationaux-- par des groupes takfiristes.
Un dispositif de sécurité renforcé, baptisé "Vigilance", a été instauré le mois dernier sur l'ensemble du territoire.