Moubarak est passible de la peine capitale, selon le ministre de la Justice Abdel Aziz al-Guindi.
L'ex-président égyptien Hosni Moubarak, dont le procès doit débuter en août pour le meurtre de manifestants et enrichissement illégal, a un cancer de l'estomac, a déclaré lundi son avocat Farid al-Dib.
"Il a un cancer de l'estomac et les tumeurs se multiplient", a-t-il affirmé.
Des rumeurs persistantes circulaient à ce sujet mais il s'agit de la première confirmation formelle que Moubarak est atteint d'un cancer.
Agé de 83 ans, l'ancien chef d'Etat, hospitalisé depuis le 13 avril après un malaise cardiaque pendant un interrogatoire, avait subi en mars 2010 une ablation de la vésicule biliaire et le retrait d'un polype du duodénum dans une clinique d'Heidelberg en Allemagne.
Le Parquet général égyptien, qui avait demandé le transfert de l'ancien président dans une prison, avait annoncé fin mai que son état de santé ne le permettait pas.
Le Procureur général Abdel Meguid Mahmoud avait chargé une équipe de médecins d'examiner l'ex-président pour établir s'il pouvait quitter l'hôpital international de Charm el-Cheikh pour un hôpital carcéral.
Ces médecins avaient affirmé que M. Moubarak était faible, déprimé et présentait des risques de crise cardiaque.
Ils avaient également fait état de la présence de "tumeurs" dans les voies biliaires et au pancréas mais il n'était pas clair si elles avaient été enlevées en mars 2010, lors de son opération en Allemagne, ou si elles étaient toujours présentes.
Moubarak a été chassé du pouvoir le 11 février par une révolte populaire sans précédent, après trois décennies à la tête du pays.
Selon un bilan officiel, 846 personnes ont été tuées pendant les 18 jours du soulèvement sans précédent qui l'a poussé à la démission.Moubarak est passible de la peine capitale, selon le ministre de la Justice Abdel Aziz al-Guindi.
Ses fils Alaa et Gamal sont actuellement en détention provisoire dans la prison de Tora, et doivent également être jugés.
Quant à son épouse, Suzanne, elle a été remise en liberté après avoir remis des avoirs d'une valeur de 4 millions de dollars à l'Etat.
Plusieurs anciens responsables et hommes d'affaires font aujourd'hui l'objet d'enquêtes pour corruption ou pour leur responsabilité dans les violences de janvier-février.