Le groupe Daesh a baissé le plafond de ses conditions.
L’issue de l’affaire des militaires libanais enlevés par les groupes radicaux dans le jurd d’Aarsal demeure inconnue. Les dernières informations font état d’une suspension de la médiation qatarie avec les ravisseurs.
Selon le journal al-Akhbar, le médiateur syrien Ahmad al-Khatib allait se retirer de l’affaire, mais les sources sécuritaires ne confirment pas ce fait.
Des sources proches du dossier des négociations démentent l’arrêt officiel de la médiation, et révèlent que le contact avec les ravisseurs s’est complètement arrêté depuis 17 jours. Et de démentir que les commandements du front al-nosra et de Daesh au Qalamoun aient communiqué pendant cette durée avec des parents des soldats enlevés.
Ces mêmes sources attribuent le recul du rôle qatari à la récente réconciliation saoudo-qatarie. Selon elles, cette mesure s’inscrit dans le cadre de l’engagement du Qatar à baisser le niveau de ses liens et de son soutien aux groupes radicaux. Et de poursuivre qu’il est probable que la médiation prenne fin vu qu’elle n’a fait aucun progrès.
Face au recul du rôle qatari, le groupe Daesh a baissé le plafond de ses conditions. Ses miliciens ont alors contacté les parents des militaires enlevés, leur proposant de libérer cinq prisonniers en échange de tout soldat. Sachant que le front al-nosra n’a fourni aucune concession et n’a pas changé ses revendications.
Entre le Qatar et l’Arabie, des informations révèlent que lors du dernier contact téléphonique entre les parents des militaires et l’ambassadeur turc au Liban, ce dernier a dit : « Nous sommes très loin de ce dossier, et nous n’avons aucune influence sur ces groupes pour aider à la libération des kidnappés ».
Par ailleurs, des sources évoquent deux réunions tenues dernièrement entre le président de l’union des tribus arabes cheikh Jassem el-Askar et le dirigeant du front au Qalamoun Abou Malek Talli, en présence du cheikh Mostapha Houjeiri connu pour Abou Taquieh.
Les deux réunions ont eu lieu en coordination avec le directeur du département des renseignements de l’armée dans la Békaa, le colonel Abdel Salam Samhat. Alors que les informations font état d’une promesse de remettre le corps du soldat martyr Mohammad Hamiyeh, exécuté par le front al-nosra par balles, des sources proches du groupe ont démenti un tel accord.
Pendant ce temps, des sources ont révélé que des différends ont éclaté autour du poste de commandement du groupe dans le Qalamoun. Le conflit oppose Abou Talal el-Hamad et le colonel Abou Arabe, indique al-Akhbar.
Source: al-Akhbar