"Ces discussions ne vont pas être plus faciles simplement parce qu’on les prolonge. Elles sont difficiles et vont rester difficiles"..
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a défendu avec force lundi à Vienne la décision de l'Iran et des grandes puissances de prolonger jusqu'à l'été 2015 les négociations sur le programme nucléaire de Téhéran.
Il a salué "des progrès réels et importants" réalisés après une semaine de tractations frénétiques dans la capitale autrichienne et a exhorté la communauté internationale et le Congrès américain à soutenir une prolongation des négociations.
"Nous serions stupides d'abandonner", a-t-il dit lors d'une conférence de presse. "Ce n'est pas le moment de se lever et de partir", a-t-il martelé devant des centaines de journalistes réunis à Vienne.
"Ces discussions ne vont pas être plus faciles simplement parce qu'on les prolonge. Elles sont difficiles et vont rester difficiles", a toutefois prévenu le chef de la diplomatie américaine.
"Nous comptons sur votre soutien", a-t-il encore lancé à l'adresse du Congrès américain, à majorité républicaine à partir de janvier et dont des élus veulent renforcer le train de sanctions contre l'Iran.
Après une semaine de discussions acharnées, Téhéran et les grandes puissances n'ont pas réussi à s'entendre lundi à Vienne sur le programme nucléaire iranien et se sont donné jusqu'au 30 juin 2015 pour sceller un accord international complet.
John Kerry a toutefois prévenu que l'Iran et le groupe "5+1" (Etats-Unis, Chine, Russie, France, Royaume-Uni et Allemagne) devaient s'entendre "d'ici quatre mois", c'est-à-dire en mars, sur "les points principaux" d'un futur accord.
La décision de prolonger les discussions, un échec par rapport à l'ambition de conclure lundi soir à Vienne, préserve les chances du dialogue entre Téhéran et les grandes puissances sur le programme nucléaire.
Mais cela pourrait susciter une levée de boucliers chez les durs à Washington et à Téhéran contre le président américain Barack Obama et son homologue iranien, le modéré Hassan Rohani.
Pour sa part, le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu salue la possibilité de proroger les négociations entre les six médiateurs internationaux et Téhéran sur le programme nucléaire iranien.
Il a ajouté que les sanctions contre l'Iran ne pouvaient être annulées que si le pays était privé de la possibilité de construire des bombes nucléaires.