Un mini émirat de Daesh à Hajar Assouad, au sud de la capitale.
La prise des deux villes du gouvernorat de Quneitra, Baas et Khan-Arnaba a été un fiasco.
Les deux villes du gouvernorat du Quneitra au sud de la Syrie, limitrophe du Golan occupé par Israël, et qui ont fait l’objet ces trois derniers jours d’une attaque d’une grande envergure lancé par une trentaine de milices, dont la branche armée d’Al-Qaïda le front al-Nosra sont toujours entre les mains des forces gouvernementales syriennes (photos de Facebook ce lundi).
C’est le site du quotidien syrien al-Watan qui assure cette information, citant les sites Facebook des coordinations de la révolution.
Plus de 210 miliciens ont été tués, dont 6 chefs de milices et 400 autres ont été blessés et évacués vers les hôpitaux jordaniens.
Parmi les chefs tués figurent Mohammed Yousef Azzoebi , le chef des opérations de la milice Fajr al-Islam (proche du Nosra) qui a été abattu dans la ville de Baas.
Citant toujours des sites Facebook, le journal syrien rend compte de 24 tués et de plus de 90 blessées dans la province de Deraa, et qui été abattus dans un assaut contre les villages Fakaa, Sahliyya et Daliy qui sont toujours sous le contrôle des soldats réguliers.
Ces derniers ont également repris le contrôle de l’entourage de la base de la Brigade 82, après avoir déserté leurs positions pour tendre un piège aux miliciens.
22 assaillants ont été tués dans l’attaque contre la base.
Sous contrôle à Noubbol et Zahra
L’autre échec essuyé a eu lieu au nord de la Syrie, dans une attaque contre les deux localités Noubbol et Zahra. Quoique le front al-Nosra et compagnie dont le Jaïch al-Moujahidine disent le contraire, rapporte le journal libanais al-AKhbar.
Lancée dans la nuit de samedi à dimanche à partir de quatre fronts, les miliciens sont parvenus dans un premier moment à avancer vers la région de Maamel, qualifiée de l’entrée de Noubbol.
Depuis, les accrochages se sont poursuivis aux armes légères et moyennes et Les miliciens ont eu recours à des obus de chars. Plusieurs habitants des deux localités ont été blessés.
Plusieurs chars ont été neutralisés.
Pour leur part, les combattants défenseurs des deux localités (qui font l’objet d’un siège depuis l’été 2013) disent avoir absorbé la force de frappe des assaillants et contrôlent toujours la colline qui constitue l’entrée de Noubbol.
Alors que la cellule d’opération de défense de la localité de Zahra assure que la situation est toujours sous son contrôle.
Un chef de la milice des Jaïch al-Moujahidines, Majed Karmane a été abattu par les membres des comités de défense (voir photo à droite) .
L’enjeu : les voies d’approvisionnements en armes
Or, le front al-Nosra et les autres milices en actions dans cette région ne cesse de hausser le ton.
En effet, l’enjeu principal pour ces milices est de sauvegarder les principales voies d’approvisionnement en armes pour les quartiers est d’Alep, au moment où l’armée est en train de resserrer l’étau autour de cette ville.
Une des sources du Nosra a été claire dans un entretien avec al-Akhbar en disant que «cette bataille n’a pas été lancée pour échouer et les voies d’approvisionnement ne seront jamais coupées. »
Le Nosra aurait d’ores et déjà apporté d’importants renforts du gouvernorat d’Idleb et « plus de 20 combattants sont parfaitement disposés à réaliser des opérations martyre pour infliger aux Nassiriens (Alaouites) et aux Rawafeds (appellation péjorative utilisée par les salafistes takfiristes pour désigner les chiites) sur tous les fronts d’Alep », menace une autre source jihadiste s’exprimant pour le journal libanais.
Or, estime le correspondant d’al-Akhbar, la réalisation de ce genre d’attaques aux voitures piégées nécessite de traverser des régions qui sont minutieusement sous la surveillance des défenseurs des deux localités.
Il semble même que cette attaque contre Noubbol et Zahra soit liée à l’avancée importante réalisé par l’armée syrienne, presqu’en même temps, tout au long de l’axe al-Breij, sur les fronts Handarate- Saïfat- Kafar Saghir, au nord-est de la ville d’Alep.
Ce qui permet de penser que la bataille de Noubbol et Zahra vise non seulement à empêcher l’armée syrienne de fermer la voie Alep-Azzaz mais aussi à tenter de la relier à Handarate pour empêcher qu’elle ne soit coupée de ses voies d’approvisionnements.
L’avancée de l’armée a d’ailleurs été qualifiée de « surprenante » par des sources de l’opposition, car l’armée syrienne est parvenue en quelques heures à prendre le contrôle de pans importants du quartier résidentiel chababi et à couper la voie qui relie Hanano à la place Gondol. Celle-ci qui constitue la route la plus importante pour faire acheminer les armes aux quartiers est d’Alep contrôlés par les rebelles.
Evolution doublement menaçante pour les rebelles, car l’armée se trouve désormais à 1.700 mètres du point prénommé Castello dont la prise lui permettra de couper toutes les routes d’approvisionnement des miliciens.
Selon le journal syrien al-Watan proche du pouvoir, "l’armée a imposé un siège de feu autour de la ville d’Alep en coupant ses voies d’approivisionnement entre la province nord etla Turquie. Elle est sur le point d'assiéger les miliciens d’une facon totale".
Kobané: 30 Daesh tués
Dans la ville kurde de Aïn al-Arab (Kobané), il est question de la mort de 30 miliciens Daesh (Etat Islamique). Ils ont été tués par les combattants kurdes des YPG dans des accrochages.
De même, ces derniers se sont emparés de bâtiments dans l’entourage de la ville et avancent dans le sevteur nord du carré gouvernemental sécuritaire, non loin du souk al-Hal (marché de coriandre).
Il y est également question de la mort de deux chefs Daesh, dont un britannique.
Mini émirat de Daesh
Dans la province sud de la capitale syrienne, la milice Daesh a proclamé comme émirat la localité de Hajar Asouaad. Cette démarche vise à éliminer sa rivale, la milice de Jaïch al-Islam de Zahrane Allouche.
Son nouveau chef est connu pour avoir été l’un des pourfendeurs les plus féroces de la guerre contre les autres organisations.