26-11-2024 08:37 PM Jerusalem Timing

Nucléaire iranien: Faux de fonder un quelconque espoir sur les Occidentaux

Nucléaire iranien: Faux de fonder un quelconque espoir sur les Occidentaux

Les négociations prolongées de 7 mois. Dégel des avoirs iraniens à hauteur de 700 millions USD/mois, selon Londres.

Faux de fonder un quelconque espoir sur les Occidentaux

Le député iranien et membre de la commission de la sécurité nationale du parlement, Jahangir Zadeh a commenté la prolongation des discussions sur le nucléaire iranien, en estimant qu’"il est faux de fonder un quelconque espoir sur le comportement et les promesses des Occidentaux".

Et d’ajouter : "les pourparlers ont surtout montré qu'il ne faut pas être trop optimistes par rapport aux Américains et l'Occident a vraiment chercher à jouer au lieu de négocier. Ce qui leur importe ce n’est pas un accord gagnant-gagnant mais un accord qui tienne uniquement compte des intérêts des Etats-Unis".

Il a également rappelé: "Les coups de fil donnés sans cesse par Kerry à tel ou tel pays, ses contacts avec les dirigeants sionistes, ont bien prouvé que les Occidentaux et les Américains n'ont pas la capacité de prendre des décisions de façon indépendante. La ligne rouge des Américains dans ces  négociations a été l'intérêt des sionistes et tant que cette approche se poursuivra, les pourparlers n'aboutiront pas".

Pour Jahangir Zadeh, les acquis iraniens n’ont pas été nombreux: "ces négociations ont uniquement empêché l'adoption d'une nouvelle résolution contre l'Iran au Conseil de sécurité. Ceci dit, le déblocage d'une partie des avoirs iraniens fait également partie de peu d'acquis de ces pourparlers. Un autre point positif aura été un fossé sans cesse grandissant au sein des 5+1. Ce fossé est bien visible non seulement dans le dossier nucléaire mais aussi dans d'autres dossiers comme l'Ukraine et les sanctions anti-russes. Les Iraniens ont appris qu'il ne faut pas trop compter sur un changement de comportement de l’Occident. C’est un faux espoir".

Lundi, l'Iran et le groupe des 5+1 ont de nouveau prolongé de sept mois les négociations sur le nucléaire iranien.

Le président iranien, Hassan Rohani, a affirmé que les négociations aboutiraient à un accord définitif à l'issue du nouveau délai, fixé au 1er juillet 2015.

Les dernières discussions à Vienne ont permis de "régler la plupart des différends", a affirmé M.Rohani.

Le président iranien a assuré lundi soir que son pays "poursuivrait les négociations avec sérieux jusqu'à l'obtention d'un accord final". "Une grande partie du chemin a été parcouru", a-t-il ajouté, tout en rappelant que l'Iran ne renoncerait pas à ses "droits" en ce qui concerne le nucléaire.

Le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif et la représentante européenne Catherine Ashton, ont pour leur part assuré dans un communiqué final : "Etre convaincus (...) qu'il reste une voie crédible pour trouver une solution globale".

"Nous n'avons pas besoin de sept mois, nous pouvons aller beaucoup plus vite", a même assuré M. Zarif.

Sept mois de plus

Le groupe "5+1" (Etats-Unis, Chine, Russie, France, Royaume-Uni et Allemagne) et l’Iran vont désormais prolonger de sept mois l'accord intérimaire signé il y a un an à Genève, qui avait permis de lancer la négociation.

Leur nouveau plan prévoit une première période "politique" jusqu'en mars, suivie d'une phase pour affiner les détails jusqu'en juin.

Dégel de 700 millions de dollars par mois

Comme c'était déjà le cas depuis un an, l'Iran va bénéficier d'un dégel de ses avoirs à hauteur de 700 millions de dollars par mois (564,2 millions d'euros) pendant la poursuite de la négociation, a annoncé lundi à Vienne le chef de la diplomatie britannique, Philip Hammond.

Abandonner serait "stupide", selon Kerry

"Nous serions stupides d'abandonner", a assuré John Kerry, qui a insisté devant la presse pour obtenir le soutien du Congrès américain, où siègent de nombreux parlementaires sceptiques envers la politique étrangère du président Barack Obama.

Kerry a cependant admis que la négociation serait toujours "difficile", et a averti que le plan pourrait être remis en cause en mars faute d'avancées suffisantes.

Sans tarder, des sénateurs américains ont rejeté la prolongation et réclamé lundi un durcissement des sanctions contre l'Iran.