22-11-2024 11:01 PM Jerusalem Timing

Pétrole: les prix s’effondrent, Riyad ne bouge pas

Pétrole: les prix s’effondrent, Riyad ne bouge pas

Les 12 membres de l’Opep assurent près de 40% des fournitures pétrolières sur le marché mondial et contrôlent les quantités écoulées par un mécanisme de quotas.

Vienne accueille aujourd'hui la session annuelle de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), dont les décisions pourraient avoir une incidence sur les cours pétroliers, écrit jeudi 27 novembre le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

Le prix du baril a déjà atteint son niveau le plus bas depuis quatre ans et certains pays membres de l'organisation demandent une baisse des quotas de production. Cependant ces requêtes sont bloquées par l'Arabie saoudite, en grande partie responsable de l'excès de pétrole sur les marchés.

La chute des cours du pétrole affecte avant tout les pays dont les économies dépendent essentiellement de son exportation comme l'Iran, le Venezuela, le Mexique et la Russie. Même les représentants influents des affaires pétrolières saoudiennes reconnaissent que la poursuite de la baisse des tarifs causerait des problèmes pour le budget du pays. Dans le même temps, certains experts pensent que Riyad peut tranquillement supporter une baisse du prix du baril jusqu'à 70 dollars, même si cela entraînerait une diminution de ses recettes. La situation ressemble à la fin des années 1980, quand à la demande de Washington les Saoudiens avaient fait chuter les cours du pétrole. A l'époque, le budget de Riyad avait été significativement touché mais en échange, l'Arabie saoudite avait obtenu des privilèges conséquents de la part des USA dans le domaine militaro-politique.

Les 12 membres de l'Opep assurent près de 40% des fournitures pétrolières sur le marché mondial et contrôlent les quantités écoulées par un mécanisme de quotas. Le plafond journalier actuel de production pétrolière par les pays de l'Opep, qui s'élève à 30 millions de barils par jour, a été établi il y a trois ans. Il est aujourd'hui dépassé. L'Iran et le Venezuela ont déjà demandé la baisse des quotas de l'Opep pour faire remonter le prix du baril au moins jusqu'à son niveau antérieur. Cependant, les participants à la conférence sur le pétrole n'ont pas réussi à tomber d'accord. Ils ont uniquement décidé d'organiser un suivi de la situation sur le marché pétrolier dans le courant de l'année.

Le quotidien américain Wall Street Journal, se référant à ses sources au sein de l'Opep, a annoncé hier que la session de Vienne ne déboucherait pas sur un accord pour réduire la production pétrolière, mais que l'organisation soutiendrait le cap vers un respect plus strict des quotas en vigueur.