Les sites de l’opposition présentent systématiquement les victimes des raids de l’armée syrienne comme étant des civils.
L’armée syrienne a tué des dizaines de miliciens rebelles dans une embuscade mercredi soir à l'est de Damas, a affirmé jeudi l'agence officielle syrienne Sana.
Citant une source militaire, l'agence a indiqué qu'"une unité de l'armée a tué dans une embuscade 50 terroristes qui tentaient de fuir le village de Medaa (dans la Ghouta orientale) vers Dmeir", plus au nord-est.
Pour sa part, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a affirmé que "30 hommes" avaient péri dans cette embuscade mais a souligné qu'il n'était pas en mesure de préciser le nombre de civils et de rebelles parmi les victimes.
La plus grande partie de la Ghouta orientale, assiégée par les soldats gouvernementaux est sous contrôle des milices salafistes takfiristes. Des dizaines de milliers de personnes y sont bloquées et manquent de nourriture et d'assistance médicale.
Selon le site d’information libanais al-Hadath News, les miliciens visés appartenaient au groupuscule Jaïch al-Islam. Directement après les explosions en série, un véhicule transportant des miliciens est sorti de Medaa et s’est rendu sur le lieu pour evacuer les cadavres et les blessés.
Mais il a fait à son tour l’objet d’un tir d’un missile qui a tué et blessé ceux qui étaient à son bord.
Comme d’habitude, les sites de l’opposition ont prétendu sur les réseaux sociaux que les tués sont des civils qui ont été tués à bord d’un camion.
100 tués à Raqqa
Mêmes allégations à Raqqa, où l’AFP a rendu compte de la mort de 100 morts dans des raids de l’armée syrienne à Raqqa, fief de la milice salafiste takfiriste Daesh (Etat Islamique), dont 52 seraient des civils.
Rapportant la version de l’OSDH, elle indique que les 
raids de l'aviation syrienne ont bombardé la zone industrielle de Raqqa (nord), où travaillent de nombreux civils.
Sachant que les sites de l’opposition, et depuis le début de la crise syrienne s’emploient pour disséminer des informations selon lesquels ce sont les civils qui constituent le gros lots des victimes des frappes de l’armée syrienne.
Selon les termes de l’AFP, « le régime Assad, qui a tiré avantage de la guerre entre l'EI et les autres insurgés depuis début 2014, a commencé il y a quelques mois à frapper l'EI dans le nord et l'est ».
Noubbol et Zahra, "comme l'Imam Hussein"
Au nord de la Syrie, à 20 km de la ville d'Alep, les défenseurs des deux localités Noubbol et Zahra ont repoussé un nouvel assaut perpétré par la branche armée d'al-Qaïda en Syrie, le front al-Nosra contre les deux localités chiites, sur les deux fronts sud et est.
Sur le front nord, la résistance de ces combattants des Comités populaires s'est soldé par la mort de plus de 20 miliciens du Nosra et Cie.
Ce jeudi, le mufti de la république syrienne cheikh Badreddine Hassoune a salué le courage des défenseurs de ces deux localités chiites qui sont victimes d'un siège depuis plus de deux années.
" Vous êtes en train de combattre des crapules impies en vous inspirant du combat de l'imam Hussein (s)", a-t-il affirmé, selon le site d'information syrien Syrian Telegraph. Et d'ajouter: " j'embrasse vos fronts, vous êtes les petits-fils de l'imam Hussein, vous levez la tête de notre nation. Nous sommes avec vous de par nos ames et notre sang".
Et le Qatar entraîne aussi
Selon l’agence de presse britannique Reuters, le Qatar, qui abrite depuis au moins un an une base d’entraînement pour des commandos évoluant sous le sigle de l’Armée syrienne libre, s’apprête à former des combattants islamistes.
La formation de trois mois serait principalement centrée sur l’organisation d’embuscades. Le Qatar formerait les combattants par petits groupes de 20 à 30 hommes.
Reuters évoque l’opposition des Émirats arabes unis au projet du Qatar, laissant entendre que les islamistes sélectionnés sont des membres des Frères musulmans susceptibles d’intervenir dans d’autres États que la Syrie.
