Fillon évoque samedi à Ryad avec les responsables saoudiens le séisme politique vécu par le Moyen-Orient avec la démission vendredi de Moubarak, que la monarchie du Golfe a soutenu jusqu’au bout.
Le Premier ministre français François Fillon devait évoquer samedi à Ryad avec les responsables saoudiens le séisme politique vécu par le Moyen-Orient avec la démission vendredi du président
égyptien Hosni Moubarak, que la monarchie du Golfe a soutenu jusqu'au bout.
Au sujet du déplacement de Fillon, une source diplomatique française avait indiqué qu'il s'agissait d'"écouter la partie saoudienne afin de savoir comment elle perçoit les mouvements en cours" et d'"exposer notre position ".
En l'absence du roi Abdallah, en convalescence au Maroc, Fillon évoquera inévitablement la démission vendredi de Moubarak, au pouvoir depuis près de 30 ans, avec le prince héritier et ministre de la Défense, Sultan ben Abdel Aziz, et le prince Nayef, ministre de l'Intérieur.
Jusqu'au bout, la monarchie wahhabite, qui dit craindre une déstabilisation de la région, a soutenu explicitement Moubarak.
Samedi matin, Ryad n'avait toujours pas réagi au départ du président égyptien. Ryad héberge depuis mi-janvier le président tunisien Zine el Abidine Ben Ali, lui aussi chassé par la rue.
Par ailleurs, Fillon, qui effectue la première visite d'un chef de gouvernement français en Arabie saoudite depuis 1994, assistera notamment au décollage et à l'appontage d'avions de chasse Rafale, que Paris cherche -jusqu'à présent sans succès- à exporter.
Rappelons que le chef du gouvernement a été chahuté par l'opposition française après des révélations sur ses récentes vacances égyptiennes, en partie prises en charge par le régime d'Hosni Moubarak.