L’Assemblée Nationale devrait se prononcer le 2 Décembre prochain sur un Etat palestinien
Mercredi soir, sur une chaîne de télévision israélienne, le président du Conseil Représentatif des Institutions juives de France (CRIF) Roger Cukierman a affirmé être «intervenu » auprès des parlementaires français de l’Union pour le Mouvement Populaire (UMP) pour les convaincre de voter contre la reconnaissance de l’État de Palestine.
De passage en Palestine occupée (pour y rencontrer notamment les correspondants de la presse française selon Panamza), il était l’invité de la chaîne i24news.
Interrogé sur sa réaction à propos du vote de l’Assemblée nationale, Cukierman a incidemment confessé (à 3’20), à l’instar d’un lobbyiste décomplexé, selon Panamza, être « intervenu » et avoir « lourdement » insisté « auprès des dirigeants de l’UMP » pour les convaincre de faire deux choses : faire participer les députés au vote solennel du 2 décembre (alors que ces derniers avaient songé à s’abstenir) et s’exprimer contre la reconnaissance de la Palestine (à rebours de la position adoptée par 135 pays).
Détail révélateur, toujours selon panamza : Cukierman déclare avoir des « contacts » à « l’Élysée et Matignon » qui l’auraient assuré – comme l’aurait également fait Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères – de l’absence de toute volonté, « à court terme » de François Hollande et de Manuel Valls en faveur de la reconnaissance de l’État de Palestine.
Cukierman a également salué la position de l’ancien président français Nicolas Sarkozy affiché la veille. « Il a été parfait », a-t-il clamé.
Le combat de ma vie
Mardi soir, Nicolas Sarkozy , l’ancien chef de l’État et dirigeant de l’UMP dont il compte reprendre les rênes de nouveau, s’était déclaré hostile à la reconnaissance parlementaire de l’État de Palestine.
« Je vous dois ma vérité : Je n’accepterais jamais que l’on remette en cause le droit la sécurité d’Israël, jamais. C’est le combat de ma vie », a-t-il assuré. Tout en prétendant « qu’il va se battre pour que les Palestiniens aient un jour leur Etat ! », il a dit refuser ce qu’il a considéré être « une reconnaissance unilatérale quelques jours après un attentat meurtrier, alors qu’il n’y a aucun processus de discussion de paix... ».
Même son de cloche de la part d'importantes personnalités juives sionistes s'attelent pour entraver ce vote, quoique sa valeur demeure symbolique.
Dont Bernard-Henri Levy, qui argue que le Hamas (qui se trouve dans l’actuel gouvernement palestinien) prône la destruction d’Israël. « On ne peut pas reconnaitre, surtout symboliquement, un gouvernement dont la moitié des ministres rêveraient d’annihiler l’Etat voisin », a-t-il écrit dans sur son blog.
A l’instar de Sarkozy, BHL voudrait une reconnaissance négociée avec Israël.
A noter que les discussions israélo-palestiniennes ont échoué en raison du refus des Israéliens d’accorder aux Palestiniens leur Etat dans le cadre des frontières de 1967 et des droits reconnus par les résolutions onusiennes.
En parallèle aux pourparlers, ils poursuivaient -et poursuivent toujours- la colonisation des territoires palestiniens, surtout à l’Est de Jérusalem.