Témoignages des combattants irakiens sur Souleimani. "Celui-ci est mon ennemi", a dit Obama.
L’organisation takfiriste Daesh (Etat islamique) a perdu la moitié des régions irakiennes qu’elle avait occupées le 10 juin 2014. Entre cette date et le 18 septembre 2014, début des frappes de la coalition internationale, l’armée irakienne appuyée par les forces populaires a réussi à bouleverser l’équation sur le terrain, prouvant que Daesh n’est pas un monstre indomptable telle qu’elle est représentée par les médias de propagandes, mais un tigre en papier.
Kassem Souleimani à Bagdad
Des sources irakiennes ont affirmé au site d’AlManar ce qui s’est réellement passé après l’occupation de Mossoul (nord) par Daesh.
« A peine quelques heures après la chute de Mossoul, un avion privé au bord duquel se trouvait le commandant de la brigade iranienne AlQuds, Kassem Souleimani, a atterri à Bagdad ».
« Souleimani était accompagné par d’experts militaires iraniens et libanais. La délégation a été accueillie par les chefs des forces populaires », un groupe de brigades soutenues par l’Iran.
Celles-ci ont été formées en 2003 lors de l’invasion de l’Irak pour lutter contre l’occupation américaine.
Il s’agit notamment de: Asaib Ahl al-Haqq (ligue des vertueux), les brigades Badr, les brigades du Hezbollah irakien, les brigades de l’Imam Ali (S), les brigades de l’Imam Hussein (S), et le mouvement Risalat.
« Toutes ces brigades étaient prêtes et n’avaient besoin que d’une personne qui puisse commander la bataille anti-Daesh. L’armée irakienne n’était pas non plus effondrée comme l’avaient propagé les médias de certains pays voulant régler leurs comptes avec le gouvernement de Nouri Maliki », a ajouté la même source à AlManar.
Et de poursuivre : « des milliers d’Irakiens ont répondu à l’appel des plus hautes références religieuse (Marjaiya) en rejoignant les camps d’entrainements mis en place par les forces populaire et l’armée irakienne ».
L’armée et les forces populaires ont rapidement enregistré des progrès consécutifs face aux miliciens de Daesh. A savoir : La sécurisation de Bagdad et ses alentours, de Samarra, de Doujail et de Balad ; la reprise de Tal-Afar, la libération d’Amerli, Souleiman Bek et de larges territoires de la province de Salaheddine.
Témoignages des combattants sur Souleimani
Notre correspondant en Irak, Mohammad Nisr, a de son côté, cité les témoignages des combattants irakiens sur la personne de Souleimani.
«Le premier ordre que Souleimani a donné était de sécuriser la route reliant Bagdad à Samarra (plus au nord). Les chefs des forces populaires lui ont alors demandé de patienter, vu le danger de mener cette bataille dans les circonstances actuelles. Mais, le général iranien a insisté et a participé en personne au processus de libération de cette route. Souleimani a par conséquent réussi à chasser les takfiristes qui occupaient des portions de cette artère vitale», a détaillé un des combattants à AlManar.
Et d’ajouter: « Souleimani jouait un rôle important pour remonter le moral des combattants. Il était présent dans les principales batailles contre Daesh dans la région occidentale d’Al-Anbar, dans les régions kurdes de Diyala (est), dans la région pétrolière de Kirkouk et dans la récente bataille pour la libération de la raffinerie de Baïji. Il a également participé cet été aux combats à Amerli, au nord de Bagdad, et près d’Erbil, capitale de la région du Kurdistan irakien ».
Les combattants se rappellent le plus de la « sérénité » de Souleimani dans les combats les plus féroces.
« Il effectue sa prière dans les temps précis, il ne dort que 3 heures la nuit, il prend quelques minutes pour suivre les infos des chaines télévisées, dont AlManar ».
Les photographies de Souleimani prises lors des scènes de combats en Irak ont irrité le président américain. Ce dernier a confié devant un hôte irakien: « Celui-ci (Souleimani) est mon ennemi…j’aurai voulu que l’un de mes officiers soit comme lui ».