La crise pétrolière devrait donner une nouvelle impulsion à la diversification de l’économie de la Russie et d’autres pays aussi.
Les prix du pétrole sont toujours en baisse après la décision de l’OPEP de maintenir les quotas d’extraction. Les experts n’excluent aucun scénario.
Il ne faut pas s’attendre au rétablissement des prix avant le milieu 2015, estime l’analyste Anna Kokoreva.
« L’Arabie saoudite se propose d’évincer l’extraction de schiste en vue de rendre non rentables les projets des Etats-Unis dans ce domaine. Les prix du pétrole ne monteront pas avant qu’elle ne parvienne à réaliser son objectif. /…/ Les réserves croissantes entraînent également la chute des prix. Quoi qu’il en soit, les experts sont convaincus que le marché du pétrole est au seuil d’une refonte sérieuse ».
Dans le même temps, de l’avis des experts, si le prix du pétrole baisse jusqu’à 60 dollars, ce ne sera pas pour longtemps. Les Américains seront alors contraints de se serrer la ceinture ce qui ne les arrange sans doute pas. Pour le moment les Américains se montrent neutres, poursuit Anna Kokoreva.
« Ils accroissent les réserves de pétrole en inspirant une instigue supplémentaire au marché. Les Américains laissent entendre que leur extraction de schiste ne baisse pas au-dessous du seuil de rentabilité. Autrement dit, ils sauvent jusqu’au bout les apparences. /…/ Voyons voir ce qu’ils diront lorsque les prix s’écrouleront davantage ».
Il est possible que le prix du pétrole baisse jusqu’à 60 dollars un baril mais reprenne en perspective l’indice de 85-95 dollars, dit le vice-président de Vnesheconombank Andrei Klepatch, ancien vice-ministre du développement économique. Il n’exclut pas que l’OPEP n’adopte pas la décision de réduire l’extraction avant l’été prochain. C’est-à-dire, les prix monteront au printemps 2016 au plus tôt.
Le gouvernement russe doit devenir dans ce contexte un «gouvernement d’une situation d’urgence », affirme le vice-président du Conseil de la Fédération Evgueni Bouchmine responsable de la sphère économique. A son avis, il faut déployer les efforts en vue de rendre la Russie moins dépendante du pétrole.
Plusieurs experts partagent cette opinion convaincus que la crise pétrolière donnera une nouvelle impulsion à la diversification de l’économie russe et au passage aux innovations.
Voix de la Russie