La rencontre de jeudi soir est la première entre Ansaruallah et Al-Islah.
Le parti d’opposition Ansaruallah au Yémen et son principal rival salafiste, le parti Al-Islah, ont eu cette semaine une rencontre sans précédent en vue d'une désescalade dans le pays au bord du chaos, ont annoncé les deux parties.
Le chef d'Ansaruallah, Abdelmalek al-Houthi, a rencontré jeudi soir à Saada, son fief du nord du Yémen, une délégation d'Al-Islah pour tenter de "tourner la page du passé et de rétablir la confiance" entre les deux rivaux, a annoncé Ansaruallah dans un communiqué publié sur internet dans la nuit de vendredi à samedi.
Ce communiqué, également diffusé par Al-Islah sur son site internet, ajoute que les deux parties "ont exprimé la volonté de coopérer et de coexister conformément aux préceptes de l'islam préconisant la fraternité, l'amour et la paix".
Le texte ajoute qu'en raison "des dangers qui menacent le Yémen, il a été convenu de poursuivre les contacts pour mettre fin à la tension et contenir les retombées des derniers événements".
Un responsable d'Al-Islah a indiqué samedi à l'AFP que son parti et Ansaruallah "négociaient un projet d'accord" qui, selon une source proche des négociateurs, devrait "désamorcer le risque d'un conflit confessionnel" au Yémen.
La rencontre de jeudi soir est la première entre Ansaruallah et Al-Islah, dont la rivalité s'est accentuée avec la montée en puissance d’Ansaruallah qui a élargi son influence dans le centre et l'ouest du Yémen.
En revanche, le parti Al-Islah, qui était la principale force politique grâce à ses alliances tribales, est en perte de vitesse depuis le départ, en février 2012, de son allié l'ancien président Ali Abdallah Saleh.