L’affaire des 7 Estoniens, enlevés le 23 mars après être entrés au Liban en provenance de Syrie demeure entourée de mystères.
Les enquêteurs sont parvenus à des preuves "préliminaires" concernant l'enlèvement en mars de sept cyclistes estoniens au Liban, qui sont toujours "en vie", a déclaré mardi le ministre estonien des Affaires étrangères Urmas Paet.
"Selon les informations que j'ai obtenues du président libanais (Michel Sleimane), les Estoniens enlevés sont en vie et les efforts pour les libérer se poursuivent", a affirmé M. Paet à la radio estonienne Kuku, à l'occasion d'une visite à Beyrouth.
"Nous sommes parvenus à des (preuves) préliminaires mais pas au point de les partager avec les médias", a-t-il par ailleurs indiqué à la presse dans la capitale libanaise où il a également rencontré le Premier ministre libanais Najib Mikati.
Sept Estoniens, tous âgés d'une trentaine d'années, ont été enlevés le 23 mars après être entrés au Liban en provenance de Syrie pour une randonnée à vélo.
L'affaire demeure entourée de mystères. Sept personnes ont été arrêtées au Liban en relation avec cette affaire mais il n'y a pas de preuve formelle sur le commanditaire de l'enlèvement et le lieu de détention des sept hommes.
Ils ont lancé un appel à l'aide dans deux vidéos diffusées sur internet les 19 avril et 20 mai.
Selon une source proche du dossier, les enquêteurs se sont rendus compte que la première vidéo provenait de Damas.
Depuis la crise des otages occidentaux dans les années 1980, en pleine guerre civile (1975-1990), les enlèvements de touristes étrangers sont très rares au Liban.
Les efforts de l'Estonie pour libérer les otages ont été entravés par le fait que la petite nation balte d'1.3 million d'habitants à une très faible présence diplomatique au Proche-Orient.
Elle doit s'appuyer sur l'Union européenne et des alliés de l'OTAN pour un soutien logistique, notamment sur la France.