Les combattants « modérés » seront évalués continuellement.
Lorsque les Etats-Unis ont voulu aider les “djihadistes” afghans-dirigés par Abdallah Azzam et Oussama ben Laden et les armer contre les forces soviétiques dans les années 80, les renseignements US ont recueilli des informations sur les combattants et établi une base de données comprenant leurs noms et leurs dossiers.
L’ancien ministre britannique des Affaires étrangères Robin Cook (1997-2001) affirme que le nom de l’organisation al-Qaïda (base en français) est pratiquement l’abréviation de l’expression (database ou la base de données) recueillie par l’agence de renseignement centrale américaine sur les « moudjahidines » de cette époque.
Aujourd’hui, les Etats-Unis semblent en train de répéter l’expérience afghane en Syrie, mais au lieu des « moudjahidines » il y a les « rebelles ».
Il y a deux jours, le journal américain The Washington Post a révélé qu’il existe une grande ressemblance entre les mesures prises aujourd'hui et jadis par Washington, surtout dans la récolte des « informations sûres » sur les combattants.
L’article précité rapporte que l’armée américaine soumettra les combattants syriens qui seront entrainés et armés à un contrôle intensif. Comment? A travers des protocoles de dépistage de base commune, qui comprennent les noms des personnes entrainées via une base de données commune aux renseignements américains et à d’autres agences de renseignements occidentaux.
A ceci s’ajoute la collecte de données vitales dites Biometric data et des données sur les sociétés d’origine des combattants. Sachant que les commandants de l’opposition subissent aussi des opérations de détection et des tests dans le but d’éviter toute dissension comme ce fut le cas avec les combattants afghans, rapporte le Washington Post citant des responsables sécuritaires US.
Le programme d’entrainement réservé aux rebelles syriens comprendra aussi des « évaluations psychiques, des tests biologiques et de pression ». Selon ledit journal, ce programme « dépasse de loin les mesures habituelles prises par les Etats-Unis pour tester les soldats étrangers ».
Un responsable au commandement central américain a dit à ce propos: « Nous avons une longue histoire avec les tests de détection, mais le nouveau plan pour la Syrie est unique en son genre. Les efforts de vérification seront plus importants, parce que cette fois, les combattants seront envoyés sur le champ de bataille sans les accompagner ».
Et dans le cadre de ce plan, les combattants « modérés » seront évalués continuellement. Les participants qui réussiront les tests accèderont à des niveaux plus élevés d’entrainement et d’armement. Les combattants qui n’ont pas le niveau nécessaire seront chassés du programme.
Source: al-Akhbar