Pour le Nord, le Sud doit payer une taxe pour chaque baril exporté vers Port-Soudan.
Le président soudanais Omar el-Béchir a menacé mardi de priver les sudistes de l'utilisation des infrastructures pétrolières dans le Nord si un accord n'était pas conclu avant l'indépendance de cette région à partir du 9 juillet.
"Je donne au Sud trois alternatives: soit le Nord continue à percevoir sa part, soit il perçoit une taxe pour chaque baril exporté par le Sud vers Port-Soudan", a-t-il dit devant ses partisans à Khartoum. "S'il n'accepte aucun des deux choix, nous bloquerons les oléoducs".
Le Sud-Soudan produit environ les trois quarts des 470.000 barils par jour du Soudan. Mais l'industrie pétrolière a toujours été gérée par le Nord où se trouvent toutes les infrastructures importantes.
Le 15 juin, le ministre des Finances Ali Mahmoud a déjà menacé de priver le Sud-Soudan de
l'utilisation de ses infrastructures pétrolières si un accord n'était pas conclu avant la sécession.
"Le Soudan va perdre 36,5% de ses revenus à partir du 9 juillet, c'est le pourcentage des revenus pétroliers que le gouvernement perçoit du brut produit au Sud. Nous avons envoyé une lettre au Sud-Soudan pour les informer qu'ils ne pourront pas utiliser les oléoducs, la raffinerie ou le port (sur la mer Rouge) après le 9 juillet à moins d'un accord sur le prix de la location de la raffinerie", a-t-il ajouté.
De hauts responsables du Nord et du Sud, qui mènent des discussions à Addis Abeba, tentent
de renégocier la gestion de l'industrie pétrolière après la partition, notamment les frais à verser par le Sud pour l'utilisation de l'infrastructure pétrolière du Nord.