La seule bonne option de coopération entre l’Ukraine et l’Otan était résumée on ne peut mieux par le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier: un partenariat, mais pas d’adhésion.

Tous ceux qui évoquent la possible adhésion de l'Ukraine à l'Otan "jouent avec le feu", a écrit mardi le journaliste du Spiegel Christoph Schult.

"Les déclarations du président ukrainien Piotr Porochenko prétendant que la question de l'adhésion de l'Ukraine à l'Otan sera résolue par le peuple lors d'un référendum, tout comme les propos de Jens Stoltenberg (secrétaire général de l'Alliance, ndlr), affirmant que le pays pourrait devenir membre de l'Otan, n'aident ni l'Alliance ni l'Ukraine et ne font que mener à la division du bloc", a estimé M.Schult.

Et de rappeler que Jens Stoltenberg, qui a pris la tête de l'Otan le 1er octobre 2014, était considéré comme plus raisonnable et circonspect que son prédécesseur Anders Fogh Rasmussen.

"Pour le moment, il n'y a aucune différence entre eux", a constaté le journaliste, ajoutant qu'un autre représentant haut placé de l'Alliance, à savoir le général américain Philip Breedlove, commandant en chef des forces de l'Otan, ne contribuait pas non plus au règlement du conflit (en Ukraine, ndlr).

Selon l'auteur de l'article, depuis le début de la crise ukrainienne, l'Alliance s'en est tenue à la position selon laquelle ce conflit n'avait pas de solution militaire.

"Si telle est effectivement la position de l'Otan, MM. Stoltenberg, Breedlove et consorts feraient mieux de se taire", estime le journaliste.

Et de rappeler que la seule bonne option de coopération entre l'Ukraine et l'Otan était résumée on ne peut mieux par le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier: un partenariat, mais pas d'adhésion.

Pour sa part ,  le  représentant permanent de la Russie auprès de l'ONU à Genève,a affirmé que "  les sanctions occidentales visant la Russie conduiront l'économie ukrainienne à la faillite.

"Il faut éviter les sanctions dans le contexte économique que connaît l'Ukraine. Les banques russes ont déjà avancé 25 milliards de dollars au pays pour soutenir son économie. Ce sont elles qui subissent aujourd'hui les sanctions européennes et américaines. En limitant leur accès aux marchés financiers internationaux, l'Occident cherche à les pousser à la faillite. Mais cela conduira aussi l'économie ukrainienne à la faillite. Si les banques russes n'ont plus accès aux liquidités, elles pourront demander aux Ukrainiens le paiement des crédits avant terme", a indiqué M.Borodavkine.

Le diplomate a également rappelé que la Russie aidait l'Ukraine économiquement en lui livrant du gaz à un prix réduit.