La Turquie a pris certaines mesures pour limiter l’entrée dans le pays.
La Turquie demeure la principale filière d'infiltration de mercenaires étrangers sur le territoire syrien, et ce malgré « les efforts substantiels déployés par Ankara pour endiguer ce processus », a déclaré mardi le conseiller du département d'Etat américain Robert Bradtke.
"La Turquie est un partenaire très important des Etats-Unis dans la région. Nous cherchons à apporter conjointement au conflit une solution politique excluant la participation de Bachar el-Assad. Nous avons également des intérêts communs dans la lutte contre les organisations terroristes en Syrie et en Irak. Nous savons que la Turquie déploie des efforts pour maîtriser le flux de mercenaires étrangers vers la Syrie et nous menons un dialogue à ce sujet avec Ankara", a affirmé Bradtke.
Il n'en reste pas moins que la Turquie demeure la "principale porte d'entrée" pour les terroristes se rendant en Syrie. Selon le diplomate américain, plusieurs facteurs en sont la cause: le nombre de touristes (37 millions de personnes) qui arrivent chaque année en Turquie, la longueur de la frontière commune (plus de 900 kilomètres) entre les deux pays, la présence de plus d'un million de réfugiés syriens sur le territoire turc et, enfin, la possibilité de recruter des mercenaires dans les camps de réfugiés.
D'après Robert Bradtke, ces derniers temps, la Turquie a pris certaines mesures pour limiter l'entrée dans le pays, ainsi que pour "bloquer le financement des djihadistes avec des moyens provenant de la vente de pétrole par des organisations terroristes"."A la question de savoir si le gouvernement turc achète du pétrole aux terroristes, je répondrai non. Mais des cas de contrebande existent. Et nous coopérons avec la Turquie pour y mettre un terme", a conclu le responsable diplomatique américain.
Les autorités syriennes ont pour leur part accusé à plusieurs reprises la Turquie de soutenir les groupes combattant contre les forces gouvernementales. Damas a même reproché à Ankara d'épauler les terroristes du Front Al-Nosra et de l'organisation de l'Etat islamique (ou Daesh).
En septembre dernier, le gouverneur de la province de Gaziantep (sud de la Turquie) a démenti les affirmations concernant l'existence de camps de formation de terroristes dans la région. Il a déclaré que les autorités locales avaient arrêté un groupe de personnes soupçonnées d'activités terroristes et que ces gens étaient arrivés en Turquie via l'Europe.
Selon le gouverneur de Gaziantep, certains intéressés ont été reconduits à la frontière, les autres font actuellement l'objet d'une enquête.