La Russie a interdit pour un an les importations de produits agroalimentaires des USA, de l’UE, du Canada, d’Australie et de Norvège.
Les consommateurs russes ont déjà payé 44,7 milliards de roubles (7,1 milliards d'euros) pour l'embargo alimentaire instauré par le gouvernement russe sur les produits en provenance des USA, d'Australie, du Canada et d'Europe occidentale, écrit mercredi le quotidien Novye Izvestia.
Les frais supplémentaires pour l'année pourraient s'élever à 147,3 milliards de roubles (23,3 milliards d'euros), selon une étude de l'Institut d'analyse stratégique FBK.
Pour sa part, la Commission européenne a évalué les pertes des producteurs agricoles du Vieux Continent après les sanctions adoptées contre Moscou et ses mesures de rétorsion à 5-6 milliards d'euros. Combien la Russie a-t-elle perdu après avoir adopté l'embargo alimentaire?
La Russie a interdit pour un an les importations de produits agroalimentaires des USA, de l'UE, du Canada, d'Australie et de Norvège. Cet embargo frappe la viande et les saucissons; le poisson et les fruits de mer; le lait et les produits laitiers; les fruits et légumes et les noix.
Le directeur de l'Institut d'analyse stratégique Igor Nikolaev identifie plusieurs causes à l'accélération de l'inflation suite à l'embargo alimentaire: la baisse de l'offre entraîne naturellement l'augmentation des prix; vu le niveau de concurrence insuffisant en Russie, les producteurs et les vendeurs ont tendance à augmenter les tarifs; et la hausse du coût de transport car les marchandises arrivent de régions plus éloignées - ou d'Europe mais par des voies détournées, par exemple via la Biélorussie.
Selon le rapport des analystes, le montant des dépenses supplémentaires des ménages pour les produits alimentaires interdits à l'importation ont été estimées à 44,7 milliards de roubles (7,1 milliards d'euros) en moins de quatre mois, du 7 août au 25 novembre 2014. Les auteurs soulignent qu'à partir de fin novembre 2014 l'affaiblissement du rouble contribuera de plus en plus à l'accélération de l'inflation.