25-11-2024 07:18 AM Jerusalem Timing

Assad:Les frappes de la coalition contre le groupe EI inefficaces

Assad:Les frappes de la coalition contre le groupe EI inefficaces

Le président syrien Bachar al-Assad, s’exprime dans un entretien au magazine français Paris-Match dont des extraits ont été diffusés mercredi.

Les frappes aériennes en Syrie de la coalition dirigée par Washington contre le groupe Etat islamique sont inefficaces, juge le président syrien Bachar al-Assad, dans un entretien au magazine français Paris-Match dont des extraits ont été diffusés mercredi.
   
Ces interventions aériennes "nous auraient certainement aidés si elles étaient sérieuses et efficaces. C'est nous qui menons les combats terrestres contre Daesh (acronyme arabe de l'Etat islamique), et nous n'avons constaté aucun changement, surtout que la Turquie apporte toujours un soutien direct dans ces régions", souligne-t-il.
   
"On ne peut pas mettre fin au terrorisme par des frappes aériennes. Des forces terrestres qui connaissent la géographie et agissent en même temps sont indispensables. C'est la raison pour laquelle il n'y a pas eu de résultats réels après deux mois des campagnes menées par la coalition", ajoute le président syrien.
   
Interrogé sur la chute et la mort brutales de Saddam Hussein et de Mouammar Kadhafi, Bachar al-Assad fait aussi valoir que "le capitaine ne pense pas à la mort, ni à la vie, il pense à sauver son navire".

 Son "but n'est pas de rester président, ni avant, ni pendant, ni après la crise", dit-il. "Mais quoiqu'il arrive, nous autres Syriens, n'accepterons jamais que notre pays devienne un jouet entre les mains de l'Occident. C'est un principe fondamental pour nous".
   

Répondant à une question sur la possibilité de rétablir les contacts avec l’actuel président français François Hollande, le président al-Assad a dit que ce n’est pas une question de relations personnelles, mais plutôt une question de relations entre les Etats et les établissements et d’intérêts entre les deux peuples.

“Quand il y a un responsable ou un gouvernement français qui œuvre en faveur des intérêts communs des deux pays, nous travaillons avec lui,” a-t-il ajouté, soulignant que l’actuelle administration française œuvre contre les intérêts du peuple syrien et de son propre peuple.

“Quant à moi d’être son adversaire personnel, je ne vois aucune logique en cela. Je ne suis pas en compétition avec Hollande non plus. Je crois que son concurrent en France est maintenant Daech, parce que sa popularité est proche de celle de Daech “, a ajouté le président al-Assad.

Selon lui, l'exécutif français actuel "oeuvre à l'encontre des intérêts (du peuple syrien) et de ceux du peuple français".
   

Et le président al-Assad de conclure : “Rester président n’est pas un objectif pour moi ni avant ni après la crise”.