La voie ferrée permettra de transporter jusqu’à dix millions de tonnes de marchandises par an, dont du pétrole, ainsi que des voyageurs..
Les chefs d'Etat iranien, kazakh et turkmène ont inauguré mercredi au Turkménistan une ligne de chemin de fer qui doit traverser leurs trois pays et permettre d'accélérer le transport de produits pétroliers vers les marchés européens.
"Ce chemin de fer est un moyen de relier le Golfe persique, la mer d'Oman, les pays asiatiques, la Chine, la Russie, la Turquie et l'Europe", a salué le président iranien Hassan Rohani, lors d'une cérémonie officielle à Akiaïla, l'une des stations ferroviaires de la voie ferrée, à la frontière entre l'Iran et le Turkménistan.
La voie ferrée permettra de transporter jusqu'à dix millions de tonnes de marchandises par an, dont du pétrole, ainsi que des voyageurs, a indiqué le ministère turkmène des Transports.
Au total, deux milliards de dollars issus des fonds publics turkmènes ainsi que de prêts contractés à la Banque de développement asiatique et à la Banque de développement islamique, permettront de financer ce projet conclu en octobre 2007 par les trois pays, selon une source de l'AFP au sein du gouvernement turkmène.
Quelque 700 kilomètres de ce nouveau chemin de fer ont été construits au Turkménistan, 140 kilomètres au Kazakhstan et 85 kilomètres en Iran.
Le président turkmène, Gourbangouly Berdymoukhamedov, a évoqué un "événement historique", se félicitant des nouvelles possibilités données "aux marchés européens pour diminuer la distance qui les sépare du Proche Orient, du Moyen-Orient et de l'Asie du Sud".
Cette nouvelle voie ferrée permet aussi de désenclaver le Kazakhstan et le Turkménistan, deux pays d'Asie centrale qui n'ont aucun accès aux voies maritimes commerciales, a souligné le président kazakh, Noursoultan Nazarbaïev.
L'Iran, qui multiplie les projets de grande ampleur en Asie centrale, espère aussi construire dans les prochaines années un chemin de fer direct pour relier la région à la mer d'Oman, le long des frontières afghane et pakistanaise, pour réduire encore la distance entre les pays de la région et les mers chaudes.