28-11-2024 10:06 PM Jerusalem Timing

Corse: violents affrontements après une manifestation indépendantiste

Corse: violents affrontements après une manifestation indépendantiste

Aux cris, en langue corse, d’"Etat français, assassin", "Notre terre n’est pas à vendre" et "Indépendance", quelque 400 jeunes avaient participé à cette manifestation.

De violents affrontements ont opposé mercredi 3 décembre à Corte, en Haute-Corse, une centaine de jeunes nationalistes corses à des gendarmes mobiles, à la fin d'une manifestation indépendantiste. Les incidents n'ont fait aucun blessé.

Après l'appel à la dispersion du cortège, vers 16 heures, les militants cagoulés et gantés ont commencé à lancer des pierres et des cocktails Molotov sur un barrage de gendarmes proche de l'hôtel de ville et de la sous-préfecture, sur l'artère centrale de la ville, le cours Paoli.

Les gendarmes en tenue antiémeute et protégés par des boucliers en Plexiglas ont riposté par des tirs nourris de grenades lacrymogènes.

Toujours sur le cours Paoli, les indépendantistes ont brûlé un amas de pneus, puis dressé une barricade de palettes de bois et de bennes à ordures à laquelle ils ont mis le feu. Les médias locaux ont diffusé sur Twitter quelques images de ces protestations.

En fin d'après-midi, un calme relatif est revenu dans la ville. Une centaine de gendarmes mobiles restaient cependant déployée au centre de la capitale historique de la Corse dans la soirée.

"Etat français assassin"

Aux cris, en langue corse, d'« Etat français, assassin », « Notre terre n'est pas à vendre » et « Indépendance », quelque 400 jeunes avaient participé en début d'après-midi à la mobilisation organisée par la Ghjuventu Indipendentista (GI, Jeunesse indépendantiste) pour dénoncer les « discriminations » dont est victime le peuple corse et réclamer de droit de vivre sur l'île.

Durant la manifestation, le porte-parole de GI, Petru-Anto Vesperini, a notamment accusé l'Etat de « s'entêter en poursuivant une politique désastreuse et en rejetant [l]es réformes » adoptées par l'Assemblée de Corse.

Celles-ci concernent notamment la co-officialité de la langue corse, l'adoption d'un statut de résident pour casser la spirale de la spéculation foncière et immobilière et la flambée des prix, la fiscalité et la mention de la spécificité corse dans la Constitution française.

 

Avec le Monde