23-11-2024 11:31 PM Jerusalem Timing

Daesh arrête les négociations avec le Liban, menace femmes et enfants chiites

Daesh arrête les négociations avec le Liban, menace femmes et enfants chiites

Le délégué qatari ne sera pas le bienvenu dans les jurds, avertit un dirigeant de l’organisation terroriste.

Dans un communiqué portant le numéro 1, un dirigeant de l’organisation terroriste Daesh (ou Etat islamique), Anas Jarkas -- époux de la femme détenue avec ses deux enfants par les renseignements de l’armée libanaise Ola Jarkas—a menacé de se venger des soldats de l’armée pour avoir détenu sa famille.

« J'irai prochainement, avec l'aide de tous les combattants, capturer des femmes et des enfants rafidites (chiites : ndlr) et des soldats de l’armée. Je ne me calmerai pas tant que ma femme, mes enfants et les femmes musulmanes sont incarcérés dans les prisons des apostats », a-t-il dit.

Connu pour Abou Ali Chichani, Jarkas a ajouté dans un enregistrement sonore de 13 minutes posté sur Youtube, que les négociations visant à résoudre l’affaire des militaires détenus dans les jurds d’Aarsal seront stoppées.

Et d’indiquer que la détention de sa femme ne sera pas à l’ordre du jour des pourparlers dans le dossier des militaires enlevés. "N'allez pas rêver de pouvoir libérer les soldats sans négociations », a-t-il menacé. 

« Mon message au délégué qatari est le suivant : Si tu ne peux résoudre cette affaire, tu ne seras pas le bienvenu dans les jurds, et je ne te permettrai pas d’y entrer », a-t-il averti, imputant au président du comité des oulémas musulmans cheikh Salem Rafeï la responsabilité de l’arrestation de sa femme et de ses enfants.

Arrivée et départ du délégué du Qatar

Selon le journal libanais al-Akhbar, le délégué qatari Ahmad el-Khatib, est arrivé depuis deux jours à Beyrouth sans en informer les services sécuritaires libanais, et ce, après 24 jours d’absence.

Il a passé toute la journée de jeudi au département général de la Sureté générale, et effectué une série de contacts avec cheikh Mostapha Houjeiri (Abou Taqieh) et des dirigeants des miliciens armés dans le Qalamoun, afin de raviver les pourparlers. Il est ensuite rentré le soir au Qatar.

Des sources au courant du déroulement des pourparlers ont indiqué qu’il n’y a rien de nouveau dans cette affaire. Et de rapporter « le mécontentement face à l’absence de toute position de la part du gouvernement quant aux listes de noms présentés par les ravisseurs pour les libérer ».

Le front al-nosra a présenté une liste de 15 noms qu’il veut libérer en échange d’un soldat, mais le gouvernement veut négocier d’un accord d’échange global. Selon des sources de l’opposition syrienne, « les ravisseurs considèrent que l’insistance du gouvernement sur un accord global est une preuve sur la présence de mauvaises intentions ».

Parallèlement, des médiations seraient en cours entre des notables de la Békaa et  des commandants terroristes pour récupérer le corps d’un soldat martyr et cinq corps de combattants martyrs du Hezbollah dans deux échanges séparés, a rapporté al-Akhbar.

Arrestation d'un important dirigeant d'al-nosra


Entretemps, l’armée libanaise a arête un dirigeant du front al-nosra dans la région d’al-Qaah. Il s’agit d’Omar Saleh Amer, un Syrien accusé d’avoir commis de multiples crimes.

Selon des informations rapportées par le site alhadathnews, citant un groupe actif sur internet, connu pour « Amrollah », Amer était un dirigeant d’une brigade armée du « conseil militaire à Qousseir » affiliée aux milices de l’armée libre.

Il avait commandé des groupes de combat à Qousseir lors des batailles en 2013 contre le Hezbollah et l’armée syrienne. Il avait été blessé lors de la bataille à l’aéroport militaire de Dabaa en Syrie.
 
De jeunes libanais rejoignent Daesh

D'autre part, une vingtaine de jeunes libanais de Tripoli et d'autres localités du nord du pays auraient rejoint durant les derniers mois le groupe Daesh en Syrie, via la Turquie, rapporte le quotidien assafir de vendredi, citant des sources de sécurité.

Selon les sources citées par le quotidien, la traque de ces jeunes, âgés de 19 à 22 ans, sera difficile, du fait qu'ils ne présentent généralement pas de profil suspect.

Ils seraient des étudiants, qui voyagent avec des papiers en règle, sous prétexte de tourisme. Les mêmes sources écartent la piste de recruteurs à Tripoli, en privilégiant celle du recrutement via Internet.

Plusieurs centaines de Libanais combattent dans les rangs des miliciens terroristes en Syrie et Irak, selon plusieurs rapports. Quelques-uns ont déjà commis des attentats suicide sur place.

 


Source: al-akhbar, alhadathnews, l'Orient le jour