Deux anciens chefs du Pentagone ont exprimé, dans leurs mémoires publiées récemment, leur frustration sur le mode de fonctionnement avec la Maison Blanche.
Le président Barack Obama va annoncer vendredi matin la nomination d'Ashton Carter à la tête du Pentagone, en remplacement de Chuck Hagel, a indiqué un responsable américain.
Âgé de 60 ans, Carter est un fin connaisseur des arcanes du Pentagone, dont il fut le numéro 2 entre 2011 et 2013.
La Maison Blanche a annoncé il y a dix jours le départ de Chuck Hagel, insistant sur la nécessité d'un renouveau à la tête du ministère de la guerre.
Sa confirmation par le Sénat ne devrait pas poser de problème dans la mesure où plusieurs élus républicains de premier plan ont déjà indiqué qu'ils n'y étaient pas opposés.
Le sénateur républicain John McCain a jugé qu'il avait les qualités requises pour le poste, tout en estimant qu'il aurait "peu ou pas d'influence" sur les décisions cruciales en matière de sécurité nationale, telles que la lutte contre l'organisation takfiriste Daesh (EI) en Irak et en Syrie.
Deux anciens chefs du Pentagone, Robert Gates et Leon Panetta, ont exprimé, dans leurs mémoires publiées récemment, leur frustration sur le mode de fonctionnement avec la Maison Blanche.
Interrogé jeudi sur la marge de manoeuvre qu'aurait le successeur de M. Hagel, qui semble n'avoir pas réussi à se faire une place dans le premier cercle du président, le porte-parole de l'exécutif, Josh Earnest, a souligné que l'existence de frictions entre la Maison Blanche et le Pentagone n'était "ni nouvelle, ni propre à cette administration".
Mais il a aussi clairement souligné la répartition des rôles: "Le président est le commandant en chef (des forces armées) et est au sommet de la chaîne de commandement", a-t-il rappelé.
"Cela signifie que le président a une responsabilité importante dans ce qui se passe au ministère de la Défense".
Michèle Flournoy, ancienne numéro trois du Pentagone qui faisait figure de favorite pour remplacer M. Hagel et devenir ainsi la première femme à diriger l'armée américaine, s'est elle-même retirée de la course dès la semaine dernière, mettant en avant des raisons familiales.