Diplomate saoudien: l’Arabie-saoudite en proie à de sérieux conflits internes entre les princes saoudiens autour de certains postes-clés vacants et..
Selon des observateurs saoudiens, le rôle de l’Arabie saoudite relativement en retrait ces jour-ci, par comparaison avec le Qatar et les Emirats Arabes Unis, soulève des questions sur les véritables raisons qui poussent les dirigeants saoudiens à rester dans l'ombre, et surveiller l'évolution des événements dans la région de loin !
Selon le site internet d’alQods alArabi, citant un expert dans les affaires saoudiennes deux explications se profilent : l’une liée aux dirigeants saoudiens qui préfèrent jouer un rôle caché dans ces révolutions sachant qu’ils s'y opposent fermement parce qu'ils craignent que le feu des réformes n’incendie le royaume ! D’où la colère du monarque saoudien contre les Etats-Unis qui n’ont pas tenté de secourir leur allié égyptien Hosni Moubarak !
L’autre explication est avancée par un diplomate saoudien résidant à Londres, qui affirme dans une interview à alQods alArabi que les dirigeants saoudiens sont préoccupés à rétablir l’ordre à l'intérieur du royaume, sujet à des conflits internes entre les princes sur les problèmes de succession et de pouvoir, surtout après le retour-surprise du prince Tourki ben Abdelaziz en Arabie-saoudite, après 30 ans passés au Caire !
Or, constate ce diplomate, c’est que cet ex vice-ministre de la Défense, est apparu pour la première fois en public lors de la cérémonie d’adieux organisée en l’honneur du prince Sultan bin Abdulaziz, à l’occasion de son départ pour New York pour y subir des tests médicaux.
L'agence d’information saoudienne a diffusé la nouvelle du retour du prince Tourki, un jour avant le départ du prince Sultan, provoquant ainsi de nombreux points d’interrogation sur le timing de sa date de retour et sa signification !
Alors que dans le même temps, la rivalité entre les princes bat son plein autour de certains postes-clés qui seront vacants bientôt!
Il faut dire que le prince Tourki a été un personnage très apprécié parmi les hauts dirigeants des forces armées saoudiennes quand il était vice-ministre de la Défense dans les années soixante !
Mais il s'est brouillé avec ses frères quand il a insisté à se marier avec Hind El Fassi, le contraignant à démissionner et a quitté le royaume pour vivre à Londres puis au Caire.
Toujours selon ce diplomate arabe, si tous les officiers supérieurs qui ont travaillé avec le prince Tourki quand il était vice-ministre de la défense ont été renvoyés à la retraite, il n'empêche que certains princes de la famille veulent que le prince Tourki joue un rôle influent dans le pouvoir, surtout qu’ils ont constaté qu’il jouissait d’une excellente santé !
Mais encore, il faut souligner que l’homme de la sécurité saoudienne, le deuxième vice-secrétaire et ministre de l'Intérieur, le prince Nayef ben Abdel Aziz est donné pour favori dans la course à la succession et ce en raison de la loi monarchique qui stipule qu’en l’absence du roi et du prince héritier, c’est lui qui est censé assuré la gestion des affaires du royaume.
Or, le prince Nayef a été à la tête de la délégation qui a accueilli le prince Tourki à son retour au royaume, et il est le seul prince de son rang à s’être rendu au Caire pour présenter ses condoléances au prince Tourki, après la mort de son épouse.
Par conséquent, et selon le diplomate saoudien, au cas où le conflit sur la succession au royaume explose autour du prince héritier d'Arabie saoudite, le prince Tourki sera le meilleur allié du prince Nayef en raison de leurs fortes relations !