Daesh constitue "un danger stratégique pour nos pays, ce qui oblige à élever au plus haut niveau nos relations et notre coopération".
Le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Mouallem, s’est rendu ce lundi à Téhéran pour une conférence sur l'extrémisme et la violence à laquelle doit également participer son homologue irakien Ibrahim al-Jaafari, a annoncé l'agence officielle Irna.
M. Mouallem doit rencontrer lundi son homologue iranien, Mohammad Javad Zarif, avant de tenir une conférence de presse commune à la mi-journée.
Le chef de la diplomatie irakienne est lui arrivé à Téhéran dimanche soir et s'est entretenu avec M. Zarif dans la soirée.
"La République islamique d'Iran était consciente dès le premier jour du danger de la violence et de l'extrémisme en Irak et sera au côté des Irakiens, qu'ils soient sunnites, chiites ou kurdes ou arabes jusqu'au bout", a déclaré M. Zarif lors d'une conférence de presse commune avec M. Jaafari.
Le chef de la diplomatie irakienne a déclaré de son côté que la présence des takfiristes de Daesh (Etat islamique-EI) en Irak constituait "un danger stratégique pour les deux pays, ce qui oblige à élever au plus haut niveau nos relations et notre coopération".
L'Iran aide le gouvernement irakien dans sa lutte contre Daesh, qui a perdu la moitié des territoires qu’il avait occupé en Irak.
Pour contrer l'offensive des takfiristes, lancée le 9 juin en Irak, l'Iran a fourni des armes aux combattants kurdes et envoyé des conseillers militaires auprès des forces de Bagdad, tout en démentant la présence de troupes au sol.
Les médias et responsables militaires et politiques iraniens ont affirmé à de nombreuses reprises ces derniers mois que le commandant de la force Qods des Gardiens de la révolution, le général Ghassem Soleimani, avait joué un rôle déterminant dans la libération de plusieurs localités et régions irakiennes des mains de l'EI.