Différends entre des membres de cette commission sur l’inclusion d’un article interdisant une normalisation des relations avec "Israël".
Les représentants du parti islamique tunisien Ennahda ont décidé de suspendre leur participation à la commission chargée de la réforme politique pour protester contre le climat délétère dans cette instance, a indiqué un membre d'Ennadha à l'AFP mercredi.
"Nous avons été obligés de suspendre notre participation à la commission (chargée de la réforme politique) jusqu'à ce que les instances dirigeantes du mouvement Ennahda déterminent définitivement la nature de la relation qui lie le parti à cette instance", a déclaré à l'AFP Noureddine Bhiri, représentant du parti Ennahda au sein de la Commission.
Celle-ci, chargée de forger les bases juridiques de l'ère post-Ben Ali, est présidée par le juriste Yadh Ben Achour.
M. Bhiri a reproché à M. Ben Achour de prendre des décisions sans tenir compte de l'avis de tous les membres et de n'avoir pas réagi à des "bassesses verbales et à des agressions physiques", lors d'échanges musclés entre des membres de la commission lors de sa dernière réunion.
Le différend porte notamment sur la question de l'inclusion éventuelle d'un article interdisant une normalisation des relations avec Israël dans le "Pacte républicain", texte qui doit servir de socle pour la nouvelle constitution tunisienne.
Fin mai, le mouvement islamique tunisien avait déjà claqué la porte de la Commission, faute de décision sur la date des prochaines élections.
Le mouvement Ennahda est représenté dans cette commission par Farida Laabidi, Sahbi Laatig et Nourredine Bhiri.