Selon un sondage, une liste commune composée du parti travailliste et de HaTnuah (centre gauche) dépasserait le Likoud avec 24 sièges, contre 23 au parti de droite de Netanyahu.
Les députés israéliens ont voté lundi soir la dissolution du Parlement, ouvrant la voie à la tenue d'élections anticipées le 17 mars, après le limogeage de ministres centristes par le Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Quatre-vingt-treize députés ont voté en faveur de la dissolution, et aucun contre. La Knesset compte 120 parlementaires.
La dissolution --soutenue par l'opposition-- a été provoquée par un coup de force de M. Netanyahu, qui a limogé la semaine dernière deux ministres centristes, Yaïr Lapid (Finances) et Tzipi Livni (Justice), les accusant d'avoir ourdi un "putsch" contre lui.
"Le Premier ministre israélien a fait deux erreurs", a déclaré M. Lapid lundi à la tribune de la Knesset. "Sa première erreur a été qu'il a conduit Israël vers des élections inutiles. La seconde erreur est qu'il va les perdre".
La chef du parti de gauche, Meretz, Zehava Gal-On a quant à elle affirmé qu’elle était "heureuse" de voter pour la dissolution du parlement, souhaitant "bon débarras et au revoir" à l’actuelle coalition.
Coalitions et alliances
Pour former une prochaine majorité, Netanyahou a d'ores et déjà indiqué qu'il souhaitait renouer son alliance avec les partis ultra-orthodoxes, actuellement dans l'opposition mais qu'il considère comme ses alliés naturels.
Selon un sondage publié en fin de semaine par le quotidien économique Globes, une liste commune composée du parti travailliste et de HaTnuah (centre gauche) dépasserait le Likoud avec 24 sièges, contre 23 au parti de droite de Netanyahu.
Juste avant sa dissolution, la Knesset a voté une rallonge de 3,6 milliards de shekels (736 millions d'euros) pour le budget de la Défense 2014 afin de couvrir les dépenses entraînées par la dernière guerre contre Gaza (8 juillet-26 août).