A la demande de 70 Israéliens, écrivains, politiciens et scientifiques.
70 Israéliens, écrivains, politiciens et scientifiques en vue, se sont adressés au Parlement européen, en demandant de reconnaître l’Autorité palestinienne comme Etat indépendant.
Selon eux, il n’y a pas ces dernières années de progrès dans le règlement de cette question parce que les pays européens craignent de compliquer les relations avec Israël. Les parlements britannique, français et espagnol se sont montrés prêts à reconnaître l’Etat palestinien. La Belgique entend suivre leur exemple.
Les opinions à ce sujet divergent en Israël. Une grande partie de la société israélienne estime que deux Etats devraient cohabiter, ce qui est très important pour l’avenir de l’Autorité palestinienne et d’Israël.
L’Europe ne s’est pas montrée très active en la matière, réservant la politique proche-orientale à son allié d’outre-atlantique, les Etats-Unis, allié principal de Tel-Aviv. Mais voilà que soudainement, les Européens se sont intéressés vivement au problème palestinien. Il s’est avéré que l’Europe préférait satisfaire ses intérêts nationaux dans certains aspects de la politique étrangère, dit l’expert de l’Institut de l’Orient de l’Académie des sciences de Russie Dmitri Mariassis :
« C’est une pression sur Israël pour qu’il cesse la colonisation des territoires, pour concerter définitivement les frontières, etc. Il existe dans plusieurs pays européens, par exemple en Suède, au Danemark, sans parler de la France, une minorité musulmane importante, essentiellement d’origine arabe, qui exerce une influence sur les résultats des élections. Les politiciens en quête de suffrages sont contraints de prendre en considération l’opinion de ces groupes d’habitants. »
On se demande cependant si les autorités des pays européens se fondent exclusivement sur leurs intérêts. L’administration du président américain se montre ces derniers temps plutôt froide envers les leaders israéliens. Cela est dû, de l’avis général, aux relations compliquées de Barack Obama avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Mais selon l’adage, « querelle d’amants, renouvellement d’amour ». Il est peu probable que l’antipathie des deux leaders puisse nuire sérieusement à l’union américano-israélienne.
Selon l’expert de l’Institut d’économie de l’Académie des sciences de Russie Boris Chmelev :
« Les Etats-Unis ont joué ces dernières années le premier violon en protégeant dans ce règlement en premier lieu les intérêts d’Israël. La communauté juive est très forte et influente aux Etats-Unis. Il est possible qu’en profitant des possibilités de cette communauté, le lobby israélien exerce une puissante pression sur la politique américaine dans le règlement au Proche-Orient. »
Dans le même temps, Washington et les autorités des pays européens adoptent souvent la politique de deux poids deux mesures (sinon trois poids trois mesures) en ce qui concerne l’intégrité territoriale et la reconnaissance du droit de la nation à l’autodétermination.
Personne n’a su expliquer pourquoi les Albanais kosovars ont le droit de former leur Etat et, disons, les Abkhaz ou les Ossètes en sont privés. Néanmoins, au fur et à mesure que le nombre d’Etats autoproclamés reconnus augmente, les pays non reconnus ont plus d’espoir.
Voix de la Russie