C’est ce qu’a déclaré à Ankara le Premier ministre britannique, David Cameron.
La Grande-Bretagne et la Turquie oeuvrent "le plus étroitement possible" pour arrêter le flux de combattants étrangers désireux de rejoindre les rangs des takfiristes de Daesh (Etat islamique-EI) en Irak et en Syrie, a déclaré mardi à Ankara le Premier ministre britannique, David Cameron.
"Nous nous battons contre un ennemi commun, un terrorisme extrême", a dit Cameron au cours d'une conférence de presse commune avec son homologue Ahmet Davutoglu.
En novembre, les autorités britanniques avaient estimé que le pays était confronté à la plus grande menace à la sécurité qu'il ait connu en temps de paix.
Scotland Yard estime à "plus de 500" le nombre de Britanniques à être partis combattre dans les rangs de groupes takfiristes et craint qu'ils puissent planifier des attentats à leur retour au Royaume-Uni.
Le Premier ministre britannique a souligné que ses entretiens avec son homologue turc ont porté sur "une stratégie à long terme pour vaincre Daesh et restaurer la stabilité dans cette partie du monde".
Il a ajouté: "Ce dont nous avons besoin en Irak est ce dont nous avons besoin en Syrie: de voir se mettre en place un nouveau gouvernement qui représente toute la population".
Par ailleurs, le partage des informations obtenues par les services de renseignement des deux pays au plus haut niveau pourrait aider à arrêter le flux des takfiristes en Syrie et hors du pays, a encore estimé M. Cameron.
"Tout cela vise à rendre les gens plus en sécurité en Turquie et s'assurer que les gens sont plus en sécurité chez nous au Royaume-Uni", a-t-il ajouté.
De son côté M. Davutoglu a nié les accusations dont son pays a fait l'objet d'avoir laissé transiter par son territoire des extrémistes qui se rendaient en Syrie pour combattre le pouvoir syrien.
"Il n'y a pas un seul combattant de Daesh qui soit passé par le territoire turc" a-t-il martelé, soulignant que les membres de Daesh "constituaient une menace pour la sécurité nationale de la Turquie".
"Personne ne peut mettre en cause la détermination de la Turquie dans sa lutte contre le terrorisme", a-t-il prétendu.
"La position de la Turquie est claire: nous ne voulons pas de combattants étrangers, que ce soit en Syrie ou en Irak" selon Davutoglu.