La loi de finances sur laquelle le Congrès américain doit voter ne contient pas les articles qui auraient ratifié la réforme.
Pékin s'est dit vendredi "profondément déçu" par le refus du Congrès américain d'approuver cette année la réforme du Fonds monétaire international, qui permettrait à la Chine d'accroître son influence au sein de l'institution.
"La Chine est profondément déçue par l'échec du Congrès américain à adopter la réforme 2010 de financement du FMI", a déclaré Hong Lei, porte-parole de la diplomatie chinoise, à l'occasion d'un point presse régulier.
Depuis des années la Chine souhaite peser davantage au sein du FMI. Les Etats membres du Fonds sont convenus, en décembre 2010, d'un ensemble de réformes des quotes-parts et de la gouvernance de l'organisation. Mais l'entrée en vigueur du texte reste suspendue au feu vert américain.
Or la loi de finances sur laquelle le Congrès américain doit voter dans les prochains jours, et qui représentait la dernière chance d'examen pour les partisans du FMI, ne contient pas les articles qui auraient ratifié la réforme.
Christine Lagarde, directrice du FMI, avait encore exhorté le Congrès en octobre à adopter la réforme, soutenue par l'administration de Barack Obama mais à laquelle les républicains sont hostiles. Ceux-ci domineront les deux chambres du Congrès à partir de janvier.
La réforme du FMI doit entraîner un doublement des quotes-parts (ressources importantes pour l'organisation), ainsi qu'un réajustement des contributions permanentes de chaque Etat au capital du Fonds, et une modification de la composition du conseil d'administration pour tenir compte de l'importance grandissante des pays émergents.
En mars 2012, Mme Lagarde a nommé un Chinois, Jianhai Lin, comme secrétaire de l'institution, un poste clé pour forger les compromis nécessaires entre Etats membres.