De Mistura avait jugé "constructives" ses rencontres lundi en Turquie avec les groupes armés et d’opposition les plus représentatifs à Alep.
Un haut responsable de l'ONU est arrivé samedi à Damas pour discuter dans le détail avec les responsables syriens du plan visant à instaurer un gel des combats à Alep entre forces régulières et groupes armés.
"Ramzi Ezzedine Ramzi, l'assistant de l'émissaire de l'ONU pour la Syrie Staffan de Mistura, est arrivé samedi à Damas pour participer à une série de réunions avec les responsables syriens", a affirmé à l'AFP Juliette Touma, porte-parole de M. de Mistura, jointe par internet.
De Mistura avait jugé "constructives" ses rencontres lundi en Turquie avec les groupes armés et d'opposition les plus représentatifs à Alep. Un chef rebelle avait cependant affirmé attendre de la part de l'ONU un "plan écrit avec tous les détails avant de se prononcer".
L'émissaire de l'ONU avait proposé le 30 octobre d'instaurer des zones de cessez-le-feu pour permettre la distribution de l'aide humanitaire dans ce pays déchiré par plus de trois ans de guerre.
Il avait alors estimé qu'Alep, divisée entre secteurs loyalistes et rebelles depuis juillet 2012, pourrait être "une bonne candidate" pour ce type de zone.
En novembre, M. de Mistura avait indiqué que le gouvernement syrien montrait "un intérêt constructif" pour cette proposition.
Les discussions s'annoncent toutefois complexes en raison des positions éloignées entre les deux parties belligérantes.
Le mois dernier, le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem avait ainsi déclaré que "Damas s'engagera à geler les combats quand M. de Mistura affirmera que les mouvements (rebelles) présents à Alep ont accepté (...) le retour de l'administration locale et des forces de maintien de l'ordre dans les quartiers qu'ils contrôlent, de faciliter l'arrivée des aides alimentaires via la route internationale Damas-Alep et de permettre aux organismes de la société civile de distribuer ces aides".
La route internationale est actuellement coupée car elle est contrôlée en partie par le pouvoir et en partie par les rebelles.