ce que les médias occidentaux dissimulent pour exacerber l’islamophobie.
Il est des statistiques édifiantes et par trop dérangeantes, éclairant les ravages du « Djidhadisme » d’un jour particulier, que notre caste politico-médiatique passe à la trappe consciencieusement, préférant en l’occurrence l’opacité de la désinformation à la lumière de la vérité.
Plus de 80% des victimes de ces forces du mal, dont on ne répétera jamais assez combien elles sont indignes de l’islam et de ses enseignements, sont musulmanes. Qui l’eût cru ou plutôt jamais entendu dans le silence assourdissant qui règne en France à ce sujet ?
Ce macabre bilan, qui ressort de la première étude consacrée au coût humain du « Djihadisme » mondial, publiée, jeudi 11 décembre, par le Centre international pour l’étude de la radicalisation (ICSR) en collaboration avec BBC World, va à l’encontre des contre-vérités que distillent sans répit nos polémistes de salon, philosophes d’opérette, et tristes sires de la politique, tous inféodés au système et n’ayant pas leur pareil pour faire frémir dans les chaumières.
Créé en 2008 pour analyser la montée de l’islamisme sous toutes ses formes, le ICSR, par la voix de son directeur, le politologue Peter Neumann, vient de rendre audible ce que les artisans des peurs, viscéralement islamophobes, taisent sans vergogne, au profit de petits arrangements avec la vérité des plus anxiogènes. Ce document, le premier du genre, qui décrypte les mécanismes de l’engagement de ressortissants des pays occidentaux dans le djihadisme, a recensé 5 042 morts au cours du mois de novembre dans 664 agressions.
Les populations musulmanes payent un lourd tribut à ce conflit qui est d’autant plus mal connu que ceux qui nous gouvernent et manipulent l’opinion l’obscurcissent à dessein, Peter Neumann insistant sur le déséquilibre révélateur mais préjudiciable qui persiste entre la sur médiatisation des exécutions des Occidentaux et l’ignorance sciemment entretenue qui entoure le nombre écrasant de morts de confession musulmane. Une réalité qui, par ailleurs, brise le mythe de ces mouvements guerriers qui prétendent combattre au nom de l’islam.
« Le paysage a complètement changé en trois ans. En 2011, on pensait que les « printemps arabes » allaient permettre de tourner la page Al-Qaida. En fait, les révolutions ont créé une instabilité qui a fait ressortir les fractures identitaires enfouies du temps des dictatures et ont permis aux groupes djihadistes de rentrer au pays et d’y combattre. Notre étude illustre avec des donnés et des faits la force de cette mutation », a commenté Peter Neumann dans un entretien au Monde.
Source : Oumma.com